Campagne

samedi 13 octobre 2012

Session 1

Visite au château de Moorshroud
Des braseros enflammés sont allumés au sommet des remparts et les gardes se préparent à verrouiller les portes pour la nuit, Vous doublez le pas le long du sentier qui serpente à travers les anneaux concentriques de fossés, pour finalement arriver devant des gardes austères et sombres, mais alertes, et prêts à fermer les portes.

A l'intérieur on peut voir un deuxième jeu intérieur de murs et au-delà d'un donjon central. Les guérites à travers les deux séries de murailles sont percées d’une multitude de meurtrières. Tout semble humide et détrempé, avec des stries vertes et de la mousse à profusion. De la paille recouvre le sol dans une tentative de garder l'humidité à distance.

Les troupes armées et blindées sont partout et en état d'alerte. L'un des gardes, un peu moins hargneux que les autres, s'adresse à vous, en demandant ce que veulent ces nouveaux venus…et finit par lancer sa désormais réplique : « pour marcher il faut mettre un pied devant l’autre ».

Dans la zone entourant le donjon, le groupe remarque que c'est ici que la population civile du château vit. On trouve une étonnante variété de tavernes, de petites boutiques, artisans, maisons closes, et tripots, dans des constructions délabrées et entassées dans la petite zone disponible. Tous sont clairement ici pour répondre aux besoins de la garnison. Le dédale de rues où jonchent paille et boue sont encombrés de soldats, prostitués, colporteurs, mendiants, vendeurs de tartes et de saucisses. Des enfants, sans doute engendrés par les nombreux soldats, jouent dans les ruelles et les passages du bidonville éclairent un peu l'air austère des soldats.

La rumeur veut que la comtesse Teskain paye bien pour toute expédition réussie dans le marais.

Le Père Gyan, Maitre Emissaire de Iosas

L’émissaire et le frère Toras sont arrivés le matin même. Il a sollicité une audience auprès de la comtesse qu’il obtenu assez finalement, Dame Ekain est personne accessible dès qu’elle voit un intérêt pour sa mission de protection de la région. Le Père Gyan attendait les aventuriers dans l’antichambre de la forteresse. Il avait négocié une chambre pour lui et son accompagnateur. Le groupe d’ailleurs bénéficiera aussi d’une chambre poussiéreuse et humide dans la forteresse grâce à la générosité mesure de la comtesse Eskain. L’émissaire a pu s’entretenir avec le groupe avant l’entrevue avec la comtesse prévue après le souper. Le dignitaire semblait porter toute son attention sur Alrik Ember en insistant sur l’importance de retrouver l’héritage d’un clan oublié.

La comtesse Eskain
L’entrevue fut brève mais assez cordiale même lorsque grande et athlétique femme de caractère balança les pièces d’un jeu qui trônait sur une table en marbre. La comtesse n’a pas connaissance de l’existence d’un homme à la toque écarlate mais le jeune barde et poète, Danier du Luth convoqué par la dame, se souvenait d’un comédien venu il y a environ un an qui déclamait des vers de mirliton et s’intéressait à la région, notamment à ses aspects les interlopes. Impossible pour le jeune homme de se souvenir de son nom.

La comtesse n’acceptera d’enquêter que si le groupe lui rend un service. Elle et ses hommes ont subit de nombreuses attaques des trolls des marais aussi elle ne peut trop se démunir en troupe et comme à son habitude elle apprécie d’avoir recours à des renforts externes.

Cela fait un moment qu’aucun marchand des bayous n’est venu pour vendre des melons de boue et sa viande de porc. Elle recommande dont que le groupe se rende jusqu’au village de Slither’s End (Bout-de-glisse) pour voir ce qui se passe et à l’occasion ramener quelques provisions. Il faut prendre la route des caravanes vers l’ouest pendant 1 journée puis emprunter une piste en direction du nord qui serpente dans le bayou.

Le père Luk se fit remarquer en demandant qu’un violeur soit bénéficie d’une seconde chance en servant l’église de Iosas pour participer à la reconstruction des villages du sud.

Gael Halad se sentait troublé par la personnalité de la comtesse qui ne correspondait à l’image qu’il se faisait. Il se réfugia dans la prière.

L’hiver tout tourne au ralenti mais dans quelques mois il y aura des caravanes et un peu de trafic fluvial entre les quelques villages qui subsistent au bord du Grand Marais et près du bras de mer de la Lame. La région est pour l’instant tranquille, le danger principal venant du nord du marais et des montagnes.

La vie de château ?

Le soir, la deuxième enceinte s’anime encore plus avec les tripots, les femmes de petites vertus et les vendeurs de services divers. Le Père Luk décida de rester à la forteresse intérieure et de s’entretenir avec le Père Gyan. Les trois autres compères essayèrent de trouver des informations sur le mystérieux homme à la toque rouge. Scaban fit preuve d’une adresse stupéfiante, finissant la main clouée su une table et sans argent. Les trois hommes finirent pour revenir à leur chambre.

Le lendemain matin fut consacrée aux achats pour le voyage, Seule déception, une jolie mule douce et obéissante n’attendait qu’une chose, accompagner le groupe mais hélas, trois fois hélas, la pingrerie a pris le dessus.

Born on the bayou
Le voyage le long de la piste des caravanes se déroulant sans histoire. Le soir le groupe put passer la nuit dans une cabane habitée par un trappeur d’opossums, sa femme et ses 7 ou 8 enfants. Grik avait hébergé l’homme au chapeau rouge et ce dernier avait laissé un cadeau sous la forme d’un bébé fait à la plus âgée des enfants (une adolescente de 13 ans crottée qui trouvait Gael à son goût).
Le ruban
Peu de temps après avoir quitté la piste principale et la cabane des trappeurs, l'eau commença à devenir turgescent et boueuse. La progression n’était pas aisée. Des brumes basses traînaient au niveau du sol et la température baissa de façon sensible. Le marais était composé de tourbières sombres et d’eau saumâtre ponctuée de petites îles marécageuses couvertes de roseaux et parfois reliées par des ponts en bois brinquebalants. Parfois l’eau semblait plus profonde et plus saine. Un épais brouillard obscurcissait parfois toute vision.




Alrik sentait une présence dans l’eau, de petites bulles, des mouvements imperceptibles, une masse sombre. Au aguets, le groupe repéra un corps lourd décapité gisant sur un ilot. En s’approchant, ils virent que le corps était recouvert de lichens et d’algues et que les muscles tressautaient encore. Ces griffes étaient impressionnantes. Le corps était criblé de fin javelots creux. Mais la tête semblait se mouvoir et se rapprocher du corps. Luk s’empara de la tête et la lança dans l’eau et découpa à la hache le reste du corps jusqu’à ce que plus rien ne bouge.

Luk en récupéra deux fins javelots.

Alrik reconnu le monstre comme un troll mais d’un aspect incongru. Le père remarque des branchies sur le cou. Tous conclurent qu’ils valaient mieux ne pas faire trempette avec le monstre.


Le groupe repris la route dans la brume et l’humidité. Peu avant midi, ils arrivèrent sur une vaste zone émergée couverte de maisons à étage que l’on trouve habituellement dans les gros bourgs ou les villes. Lorsque les habitants de Bout-de-glisse aperçurent le groupe, ils les accueillirent avec chaleur.
A suivre.


Session 1 du 14/10/2012 

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