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lundi 23 juillet 2012

Le caveau perdu de Tsathzar Rho (Session 8 du 25/05/2012)

Mémoires d'un guerrier nommé Braban

Tout cela commence à me lasser, et je le fais savoir. La magicienne insiste pour terminer ce que nous avons commencé. Sauf que je n’ai aucune idée de ce que nous avons commencé. En revanche, il y a une chose que je sais : j’ai envi d’en finir et vite. On transige pour une dernière rapide exploration et pas plus. Après, retour au bercail quoiqu’il arrive.

La suite, sans intérêt. C’est comme avant : couloirs, salles, combats victorieux contre mutants. Sauf que les autres, y étaient tous excités par une salle bizarroïde, la dernière heureusement. Moi je dis : y pas de quoi en faire un fromage des trucs un peu loufoque. Certes, y avait des gars qui voyaient une grosse et méchante poule, et pas d'autres. Certains se voyaient dans la salle où je me trouvais, et d'autres prétendaient voir une sorte de volcan.  Car en regardant bien, nous avons combattu un magicien en recherche d’un mystérieux passé, muté en une espèce de gros gallinacé que nous avons occis. Un machin venu tout droit d’un autre monde. D’ailleurs, les savants du groupe y ont parlé de salle ou monde parallèle, je sais plus bien. Enfin bref, en résumé, pour faire court, nous avons parcouru un énième couloir qui finit dans une énième salle pour combattre et tuer un énième mutant.

Je profite de leur moment de gloire de ceux qui ont  accompli un miracle pour leur rappeler qu’il est grand temps d’annoncer cet immense succès à notre commanditaire. Et me voilà parti à rebrousse chemin, direction la sortie. Et les voilà qui me suivent.

Enfin dehors. Nous retournons auprès des paysans qui nous avaient si bien accueilli, où nous partageons notre maigre butin. Ils restent, je continue mon chemin, seul, enfin pas tout à fait.

Texte de Marcapuce

Prêtresse Kobold aux écailles d’albâtre et ayant fortement mutée et ses meubles animées construit à partir de corps de kobolds

Pensées d'une jeune chamane nommée Morticia
Morticia la Chamane était toute à ses pensées. Encore très faible, sa jambe gauche sérieusement amoindrie par une vieille blessure, la cicatrice de son ventre la chatouillait encore, et les terribles séquelles sur son dos la faisaient souffrir aussi...Après coup, se remémorer une telle aventure, tranquillement installée devant un feu de cheminée rassurant, alors que la tension et les émotions étaient retombées... C’est certain que les choses essentielles reviennent à l’esprit, mais il manque l’ardeur des combats, la peur qui tenaille les ventres, les douleurs des blessures qu’il faut surmonter pour continuer d’avancer, la fatigue, la pesante fatigue... Mais plus que tout, il manque LA présence ! Quelque chose d’indéfinissable qui donne la chair de poule... La sensation terrible et merveilleuse de ne pas être seule... Et pourtant les “signes” n’ont pas manqué ! “Il fallait vraiment que je sois aveugle pour ne pas avoir compris plus tôt” se disait elle...

Par deux fois elle avait fait appel à son Patron, et par deux fois, celui-ci lui avait permis de franchir une porte verrouillée et incassable... leur permettant ainsi de continuer et s’enfoncer toujours plus avant dans les méandres des grottes anciennes... La prêtresse Hermione n’avait jamais réussi à guérir la moindre blessure de ses compagnons, comme si une présence invisible voulait les obliger à s’abandonner à Elle, et à Elle seule ! C’était tellement évident en y repensant... Ils étaient tous épuisés, meurtris, et tout semblait perdu... ou en tout cas bien mal engagé. Mais, sans que quiconque ait fait appel à une quelconque sortilège, tous avaient soudain ressenti une puissance bienfaitrice ressouder os et chair, éloigner toute trace de fatigue !... Et ils avaient pu continuer...

C’est alors que la chamane avait compris : Ils étaient en mission Sacrée! Plusieurs Entités s’accordaient pour leur faciliter la victoire... Mais il fallait qu’ils soient tous les bras armés des Puissances supérieures, zélotes consacrés à des fins purificatrices! Alors à cette seule condition, ils pourraient revenir sains et sauf... Évidemment, les autres n’avaient pas compris ! Alors Morticia avait pris la tête de cette Croisade, les incitant encore et encore à accomplir l’impossible.

Et ils avaient triomphé de tous les obstacles, exterminant tous les mutants gobelins sur leur passage, purifiant ces lieux des engeances qui s’y reproduisaient. Arrivés à la dernière salle, la dernière épreuve... La “Chose” était là! Cette aberration impie se tenait devant eux dans un décor infernal... Enfin c’est que certains d’entre eux avaient vus, car d’autres avaient été trompés et leurs esprits faibles et aveuglés cherchaient un passage dans un bibliothèque maudite... seuls ceux qui avaient gardé leurs esprits purs (et Morticia avait été rassurée de voir qu’Hermione était de ceux-là) avaient affronté le monstre... Encore des blessures, mais les guerriers avaient eu la main heureuse, guidés qu’ils étaient, et la Bête avait du fuir, blessée!

Elle aurait pu s’échapper définitivement en quittant ce Plan matériel, mais les Entités qui les guidaient avaient tout prévu : La prêtresse avait été choisie pour accomplir l’acte rituel ultime qui renverrait l’Innommable... tandis qu’un irrésistible appel l’avait fait quitter ce lieu avant que la Bête n’en sorte, la fragile Hermione, en embuscade, d’un seul coup de son arme désormais sanctifiée, avait arraché l’âme de l’Homme-qui-voulait-devenir-un-dieu !

Ainsi tout avait été accompli !

Texte de Ra-deg


Guerriers d'élites kobolds devant le mur de sang

Le groupe d’aventuriers sentaient la fatigue accumulée par leurs dernières péripéties paralysait leur muscle et  réduisait leur volonté. Aussi, ils décidèrent de retourner auprès des paysans installés au pied de la colline devenue maudite mais maintenant exorcisée. Ils contèrent avec fierté leur exploit, dont les preuves devenaient visibles au fur et à mesure que les heures passaient. La nature polluée de la colline reprenait doucement ses droits. Tous s’exprimaient, se montraient, se flattaient. Tous, non. Braban restait à l’écart. Ils répondaient très brièvement aux questions que les locaux lui posaient de moins en moins fréquemment de part le manque d’enthousiasme que marquait les réponses du guerrier. Puis, lorsqu’il estima que ses compagnons avaient suffisamment reçu leur part de gloire, il exigea que le partage du butin soit fait. Et il fut. Ensuite, il les quitta, sans un commentaire, sans aucune justification. Il partit, c’est tout.

Texte de Marcapuce 

Le groupe se rendit compte que Pinpin était aussi parti. 


Tsathzar Rho ou du moins ce qu'il est devenu

Butin
  • Miroir en or : 300 PO
  • Fiole de poussière de diamant : 800 PO
  • Fiole de poussière d'or : 400 PO
  • Fiole de poussière d'argent : 100 PO
Les mages du Hameau de la Tour indiqueront que les fioles servent dans les rituels d'invocation de créatures.


Points d'expérience
J'ai ajouté les PX des dernières séances et j'ai aussi arrondi.

  • Braban : 80 PX
  • Lufy : 75 PX
  • Scaban : 75 PX
  • Hermione : 70 PX
  • Morticia :  70 PX
  • Pinpin : 70 PX
  • Gunthar : 60 PX

lundi 7 mai 2012

Le caveau perdu de Tsathzar Rho (Session 7 du 27/04/2012)

Mémoires d'un guerrier nommé Braban

Contraints par les deux poules mouillées, nous décidons de faire une pause. Celle-ci fut interrompue par une volée de carreaux, donc nous avons freiné les ardeurs après quelques péripéties dangereuses.

Une lassitude commençait à se faire sentir au sein du groupe. L'ambiance tournait doucement mais sûrement en vinaigre. Gunthar, devenu chasseur d'araignées, en voulait aux deux filles. Le rôdeur tirait une tronche pas possible, depuis qu'il avait lamentablement chuté entraînant avec lui le malheureux voleur. Sans compter une engueulade stérile au sujet de barques non amarrées alors que devions continuer à pince sur de la terre, je devrais dire, sur du roc bien ferme.

Couloirs, salles, mutants, ainsi fut la suite comme fut le commencement. Une seule originalité : la roche devenue mur, les stalactites et autres mites métamorphosées en belles colonnes ouvragées, sinon encore et toujours les éternels couloirs et salles pour nous perdre dans un dédale infini.

J’oubliais la magie, toujours présente avec son odeur nauséabonde qui perturbait nos mages et savants. Nous finissons par trouver une salle très originale pour une grotte. Le sol de pierre s'est transformé en un tapis herbeux d'une taille semblable à celle d'une prairie, les colonnes métamorphosées en arbres géants. Le plus curieux dans cette affaire, furent les cocons qui pendaient aux branches. Nous en ouvrirent quelques un pour voir. Aucun papillon. Le rôdeur, qui semblait passionné, nous expliqua qu'il s'agissait d'une métamorphose, qui en fait transformait des êtres normaux en d'horribles monstres. Par précaution nous décidâmes d'exterminer ces fausses chenilles, certain que cela ne contenterait pas tout le monde. Mais comme nous ne savions pas qui serait mécontent, alors peu importe.

Durant cette opération de nettoyage, je remarquais le bien étrange comportement de notre ami rôdeur. Je le prenais en aparté pour lui poser quelques questions.
- C'est quoi ton problème Pinpin? Je sens mon interlocuteur fort mal à l'aise. J'insiste.
- Pourquoi tu planques tes mains ? Pourquoi tu restes à l'écart ? Il panique. Il recule. Je le saisis rapidement. J'observe les autres. Ils ne nous voient pas, occupés à détruire les cocons. Je lui découvre les mains. Il résiste, mais peu.
- Non, me supplie-t-il. Rien. Des mains on ne peut plus normales. Lui-même à l'air surpris. Étonnamment surpris.
- Je répète. C'est quoi ton problème ? Il prend un air tout abasourdi. Il semble désorienté, perdu, ne répond aucun mot. À surveiller ce petit gars. La destruction des cocons se termine. Nous avons quelques blessés dont moi-même J'avoue qu'un peu de repos me fera un grand bien. Reste à convaincre les deux pétasses.



Texte de Marcapuce
Journal écrit en Kobold

Mes écailles sont devenues totalement rouges, mes crocs me gênent pour manger les rats mais je peux les déchirer avec mes nouvelles griffes. Nos frères du haut ne viennent quasiment plus nous voir, effrayés par notre apparence encore plus étranges que la leur mais je pense surtout que nos nouveaux dieux leurs ont donné une mission particulière. Dans ce complexe de pierre noires, les ombres semblent presque palpables et je sens que je pourrai m'y cacher, m'y fondre au risque de m'y perdre. D'étranges visions nous viennent parfois, des choses changent ou apparaissent. Nous commençons à nous y habituer.
...

Les nains bleus, maudits soient-ils, imaginent qu'ils peuvent à nouveau faire de nous des esclaves. Leur expédition est vouée à l'échec. Ils vont bien vite comprendre d'où vient la vraie puissance et ceci malgré leur folie continuelle. Nous ne nous affrontons pas mais il suffirait de peu de choses pour que la guerre soit déclarée. Notre haine réciproque est pour l'instant mise de côté. Nos dieux veulent que nous explorions ensemble les salles de pierres noires. Depuis peu je me sens d'une pertinence rare et nouvelle. La césure entre la grotte et le mur de pierre noire; elle est d'une netteté impossible à imaginer.
... 
Les femmes et les enfants s'amusent à faire fonctionner les instruments de torture dans la salle des Douleurs. Un autre groupe teste les différents portails qui mènent vers des plans élémentaires. Le portail intérieur nous permet de passer directement au niveau du dessus aussi j'ai ordonné que l'on bloque la porte est du nouveau temple avec des moellons en pierre. Avec les saletés de nains et un petit groupe de frères, nous allons continuer à monter. Les frères qui resteront seront désorientés dans meneurs et mais il devront passer beaucoup de temps dans notre nouveau temple à vénérer nos nouveaux dieux et à rêver de conquêtes s'accomplissant dans le sang. Les images du Prophète en toge bleue doivent être un guide pour eux.
...
L'un de nos puissants frères Parent-du-dragon a décidé de garder la tour.
...
De nombreux frères sont volontaires pour se transformer et rentrent dans les cocons sans avoir à les forcer. Même ces immondes nains des profondeurs semblent motivés par notre nouvelle foi. Tous ceux-là deviendront de puissants êtres qui permettront de ressusciter le Prophète.
...
 Mes écailles sont devenues blanches. J'entends la parole des Dieux. Elle sort de mon corps. Je médite et je prie.

mardi 17 avril 2012

Le caveau perdu de Tsathzar Rho (Session 6 du 16/03/2012)

Mémoires d'un guerrier nommé Braban
 
Aidés du Pinpin, nous grimpons et remontons le couloir jusqu'à une grande caverne. Un bruit de flotte nous donne une direction. Sans doute que nous avions soif. Enfin, eux. Moi, la flotte m’a jamais attiré. Nous voilà devant une rivière. Pas un petit ru tranquille et sans fond, mais un torrent en furie que même les poissons s’y mouilleraient pas. De ce fait, nous décidons de traverser. Y pas de rapport, mais bon, les malins, ils imaginent une marche aisée en se cramponnant à la pierraille. Résultat, on se fait agresser par une espèce de mille-pattes en crise de gigantisme, et voilà trois choses à la baille : les pattes, le môme voleur et  le costaud qui se prend pour un écuyer. Espérons pour eux qu’ils savent mieux nager que les poissons. Le truc bizarre de cette affaire, c’est l’éternel symbole à trois doigts que l’on voit partout, même sur les mille-pattes géants en pleine mutation aquatique. Avec le reste de la troupe, on décide de rester sur terre, laissant la flotte aux spécialistes.
Première direction, nous voilà face à un groupe de rats. Guère le temps de compter le nombre de doigts aux deux rats géants qui paraissent garder les lieux ; on rebrousse chemin plutôt que de prendre les bestiaux à rebrousse poils.
Seconde direction : 4 kobolds occupés à bouffer des rats rôtis. Pris par surprise, ils n’ont pas le temps de digérer. Toujours aussi bizarre les kobolds du coin. Pas nette cette affaire. Ensuite, nous tournons en rond quelque temps, avant de retrouver notre voleur, qui poursuit son bain accroché à un ponton d’un petit port abandonné. Sale mine le jeune homme, mais vivant.
Nouvelle errance. Nous évitons de peu un rocher qui manque de nous aplatir. Un piège, pas de doute possible. Qui dit piège, dit quelque chose à protéger. Gagné !  nous voilà dans le repère d’un mage Kobold avec un œil gigantesque et de sa garde rapprochée. Monde peu aimable qui décide de nous faire rôtir pensant que notre viande vaut bien celle de rats. Ils ne tardent pas à mesurer leur méprise. On trouve quelques bricoles sans intérêt pour celui qui entrave que dalle à la magie : un gros bouquin et un parchemin illisible, une lame cassée, une sacoche aux curieuses gravures, … . Rien de palpitant, sinon des trois doigts un peu partout, et des kobolds de plus en plus combattants et difformes. Moi je le dis, tout ça, ça pue. Mais pas d’explication sur l’origine de cette puanteur qui nous poursuit depuis notre première escape chez les esclavagistes.
Balefire

Oreille-pointue nous lit le parchemin illisible. Belle prestation :
« Balefire~
Nous avons rencontré la Reine Sorcière. Notre ruse est un succès! La Reine corrompue a consenti à nos exigences. La première expédition des lames enchantées devraient bientôt arriver pour votre inspection avant d'être expédiés à l'est comme ordonné. Lorsque le puissant Wyrm se lèvera, il disposera d'une armée pour servir sa volonté que tous redoutent! La sorcière avide exige plus d'or; pour gagner du temps, j'ai envoyé un échantillon de son travail pour votre inspection. Envoyez l'or seulement une fois que les lames seront arrivées - je n'ai pas confiance dans les motivations de la sorcière pas plus qu'elle a confiance dans les nôtres.
~ Ruebald »

 Bien que ce soit devenu lisible, j’y comprends pas plus.

L’eau est plus calme ici, aussi, on se lance dans un petit voyage en radeaux bricolés à partir de champignons géants. Deuxième miracle : voilà le second noyé revenu à la surface, pris dans une toile d’araignée. J’imagine déjà la bestiole. Géante, comme tout ce que nous rencontrons dans ces caves, avec une couronne en forme de trois doigts sur la tête. Gagné, sauf que la bébête parait pas plus vigoureuse que notre nageur. La prêtresse pleine de bonnes intentions s’efforce de calmer les douleurs de Gunthar à demi-inconscient. Ça sent un peu l’embrouille, pour pas dire le roussi, ce coup-là. Aussi, nous autres guerriers, nous parvenons à limiter les dégâts.
Nous continuons notre chemin naval, les deux nageurs avec nous, trempés et frigorifiés. Nous finissons par échouer sur ce qui fut un port de brigands ou autres trafiquants. Nous débarquons. Pas d’issue. Des éboulis curieusement placés attirent notre attention. Bien vu ; nous décelons un passage à l’odeur peu engageante. …

Texte de Marcapuce



Pensées de l'écuyer Boris Gunthar

Après ce séjour prolongé dans l’eau glacée, Boris Gunthar grelotte de froid. Prostré sur le sol de la caverne, il fixe d’un œil morne, sans la voir, l’eau noire brièvement éclairée par les torches. Le sang et l’eau s’écoulent lentement au bout de ses doigts. Le guerrier repense au cauchemar effroyable qu’il vient de vivre dans les ténèbres :

Pris dans une grande toile gluante, il a lutté dans les ténèbres contre une monstruosité invisible. Le combat, relativement bref, lui semble avoir duré des heures. L’ichor de la créature, à chaque coup de hache, s’est mêlé à son propre sang. Gunthar, dans un dernier coup désespéré, a enfin réussi à tuer l’araignée géante. Épuisé, le venin se répandant lentement dans son organisme, le guerrier est resté accroché à la toile, incapable de se libérer, une partie du corps immergée.

Incapable de parler et le cœur rempli d’espoir, il a assisté à l’arrivée de la barque de ses camarades. Il a, avec angoisse, vu les efforts de Morticia et d’Hermione pour déchirer la toile qui leur bloquait le chemin. Malgré des gestes débiles de son bras valide, elles semblaient ne pas le voir ou le croire mort malgré l’éclairage des torches.
En fait, Boris Gunthar, dans sa fièvre, pense que les filles l’ont délibérément ignoré pendant d’interminables secondes … avant de finalement s’occuper de lui. Il ne sait pas pour quelle raison mais cette idée le taraude et tourne en rond dans sa tête….

Replié sur lui-même, contemplant l’eau sombre de la caverne souterraine, Gunthar se rappelle les propos de son ami Torïn : « …Tu es trop naïf Boris. N’accorde pas si facilement ta confiance, tu risques d’être déçu…  et surtout ne laisse jamais une offense impunie, parole de nain… ».
Texte d'ALM

 

Dans la salle où vivait le mage Kobold nommé Balefire, le groupe a trouvé :
  1. Un chandelier d'or portant une bougie noire (400 PO)
  2. Un énorme ouvrage contenant de nombreuses pages écrites dans une langue qui n'a pas été utilisée pendant des siècles
  3. Une sacoche de cavalier gravée de runes incandescentes mais qui semblent inactives. A l'intérieur du sac, il y a un tube en os et un fragment d'une épée longue enveloppée dans du coton souillé
  4. La lame brisée est faite d'un sombre métal cassant et coupant comme un rasoir. L'arme émet également une aura palpable de mal. Il s'agit d'un fragment d'une lame de brûlure, forgée dans le fétide Grand Marécage. 
  5. Dans le tube en os, il y a un parchemin écrit dans un langage runique précurseur de la langue commune et utilisé il y a des siècles . Il s'agit d'un lettre d'un certain Ruebald à Balefire. La signature porte le sceau de cire représentant un dragon rampant, sa gueule redoutable fermé autour d'une orbe noire.
  6. La Reine Sorcière : les rumeurs parlent d'une mystérieuse et maléfique reine sorcière vivant au cœur du Grand Marécage qui se trouve plus à l'est.

mardi 28 février 2012

Le caveau perdu de Tsathzar Rho (Session 5 du 24/02/2012)

Mémoires d'un guerrier nommé Braban

Piaule fouillée, quelques babioles trouvées dont un beau bouclier pour l’elfe. Postérieur inspecté, tout est en ordre, on peut décamper.

Pause réflexion : y a pas, je comprends les interrogations du chef mage du hameau. C’est tout bizarre dans ce coin. L’herbe couleur dégueulis arrosé au vin rouge, ogre pustuleux plus proche d’un tas de barbaque avarié que d’un géant consommateur de chèvre, qui se prend pour un ténor, braillant à tout va la chansonnette à la gloire des malades mentaux ; louche tout ça.

On décide d’investiguer dans la caverne dont la grotte du baryton pestiféré forme l’entrée. On passe des heures dans des salles noires, froides et humides, ou les gouttes d’eau suintantes des stalactites se substituent aux rais du soleil et s’associent à l’écho pour nous jouer un requiem en mélancolie mineure. M’inspire ce lieu ténébreux.

Nous rencontrons quelques autochtones. Peu accueillant et pas causant. Faut dire qu’il n’y a rien à becquer dans cette sinistrose. Alors, l’ont faim les bestioles, et plutôt que jacqueter, ils préfèrent becqueter. Les premiers furent des gros moustiques, des « stirges » comme dirait le rôdeur. Si la trompe aiguisée de ces vampires ne pénètre pas la maille, y transperce les robes de mage. Sur le carreau la magicienne. Sans la divine intervention de la petiote, elle serait plus de ce monde la sorcière.



Quant à notre seconde rencontre, celle-là, l’est retord. Elle se colle au plafond à la méthode caméléon. Elle attend qu’un elfe passe sous elle, et là elle ferme les volets : on y voit que goutte, même avec les torches. Puis elle se laisse choir sur le bellâtre pour le bouffer. S’en est sorti le bougre, mais t’aurais vu sa tronche. Tout juste bon à figurer en première place des horreurs qu’on voit dans les foires contre quelques piécettes. La moine a réussi à lui redresser le portrait. L’a échappé belle.

Bref, que dalle dans ce dédale. Mais c’est sans compter nos deux gamins qui se tirent la bourre. Les voilà partis faire un concours de grimpette. La revanche qu’ils appellent cela. Faut dire, balaises ces deux-là. Champion du monde de lancer de grappin, avec une seule corde et une torche, ils montent le long de la seule ouverture qu’on ait trouvée : une sorte de cheminée naturelle ; puis disparaissent durant de longues minutes. Je me dis un instant qui sont tombés sur un os. Penses-tu, revoilà le freluquet, la mine réjouie. Manifestement, maintenant ils sont à un partout. Tout fier, il nous hèle du haut de son perchoir qu’ils ont rencontré quatre kobolds. Puis il ajoute tout excité qu’il en a éliminé quatre et nous demande en se marrant combien son pote en a occis. Cela dit, il nous explique que les bestioles l’étaient patibulaires, genre écaillées avec de drôles d’yeux et un comportement à tendance fanatique. Ils portaient tous autour du coup un pendentif en or qui représente une main à trois doigts ; même style que le tatouage d’un des esclavagistes de l’autre jour. Houlà, l’affaire se complique. 
En fait, nos deux mômes ont découvert une autre salle là-haut, et nous invitent à nous y rendre. Pour cela le rôdeur a fixé deux cordes et s’apprête à nous hisser. Vu ses muscles, va falloir y mettre du nôtre. Je retire ma ferraille, et …

Texte de Marcapuce

Butin
Après avoir failli sombrer sous les ténèbres enveloppants d'une Mante Obscure, Lufy et reste du groupe parvint en rampant dans une grotte plus large. Là, un coffre encastré dans une anfractuosité se révéla trop tentant pour des personnes avides de richesses. Lorsque Scaban essaya de crocheter le  coffre, quatre pantins de bois s'animèrent et attaquèrent les intrus. Ces derniers détruisirent facilement les marionnettes malgré le plafond bas les forçant à se battre à genoux. Le coffre qui datait de plusieurs dizaines d'années contenait le trésor d'une bande de voleurs aujourd'hui vraisemblablement décimée.

500 PO en pièces d'or et d'argent, 6 gemmes valant 100 PO chaque
2 grappins rouillés et 15m de corde élimée
3 parchemins magiques avec chacun 1 sort : Magic Shield (page 146), Read Magic (page 152), Spider Climb (page 156).


mardi 21 février 2012

Le caveau perdu de Tsathzar Rho (Session 4 du 17/01/2012)

Mémoires d'un guerrier nommé Braban
 
Il revenait de deux jours de marche épuisante à travers les champs détrempés. La boue qui maculait ses vêtements le rendait méconnaissable. Les traits tirés par la fatigue, la privation de nourriture et boisson accentuaient son état de désœuvrement. Son chapeau usé de voyageur laissait apparaître une chevelure brune et hirsute. Une démarche difficile, un corps qui ne parvenait pas à garder un maintien droit et vigoureux trahissaient un personnage d’un age avancé. La nuit tombante ajoutait un aspect maléfique à cette triste silhouette. Dans ces conditions, qui pouvait reconnaître l’homme alerte, athlétique, blond aux yeux clairs qui retournait dans sa petite demeure, ancienne maisonnée d’un bûcheron soudainement disparu. 

Curieusement, malgré son état de fatigue avancée et les plaintes douloureuses de son organisme en manque d’énergie, l’homme contourna sa modeste propriété pour se diriger vers le fond du jardin où se dressait un bosquet qui dissimulait une cabine de bois. Il s’immobilisa quelques secondes avant d’ouvrir la porte des latrines, pour vérifier que personne ne l’épiait. Rassuré, il entra pour s’agenouiller devant le siège comme s’il s’apprêtait à vomir. Impossible avec un estomac au régime sec depuis deux jours. Dans l’obscurité du lieu nauséabond, il glissa sa main droite, qu’un gant râpé s’efforçait de protéger du froid sans vraiment y parvenir, le long des planches latérales du socle du siège pour se saisir de l’une d’elle. Il l’a la détacha d’un geste précis. Puis, il plongea sa main dans l’ouverture ainsi crée pour en extraire quatre missives, avant de remettre la planche en place.

Enfin, il pouvait entrer chez lui. Avec le reste de force qu’il lui restait, il se permit d’allumer un feu de cheminée, qu’il contempla assis sur l’unique chaise de l’unique pièce. La chaleur pénétra doucement dans son corps meurtri, apportant un irrésistible sentiment de bien être qui plongea notre homme dans un nuage de béatitude, instant d’intense plaisir où les luttes et rivalités qui envahissaient sa vie mouvementée n’avaient aucun droit.

La complicité de la lumière du soleil levant, de la faim et de la soif qui le tenaillaient lui firent reprendre conscience. Il ralluma le feu, pour se faire une infusion, et offrit une miche de pain rassis à son estomac révolté. Un confort que les événements de ces derniers jours lui avaient fait oubliés. Il vit les quatre missives étalées sur le sol qui lui rappelaient son devoir. Quatre rapports sans style, sans vie, lui qui aimait tant la poésie, mais néanmoins, source d’information indispensable à ses fonctions. Il les lit toutes et mémorisa les seules informations utiles. A la fin de chaque lecture, il jeta la missive dans le feu. Premier principe : pas de trace. Durant ses lectures, son visage resta impassible, sauf pour l’une d’entre elle qui parvint à lui soutirer quelques sourires. 

 « … nous voilà chez le richissime du coin, du moins à ce qu’on disait. Ben, je peux te dire que ce qu’on disait, c’est pas des conneries. T’aurais vu la déco, tapis, meubles, lampes, tableaux, tout des trucs précieux mon gars. Mêmes ses fringues y valaient plus que mon canasson. Et mon canasson, c’est pas une mule ! Le personnel, parce que sa noblesse y en a des servants. Un peu bizarre, style démon modèle taille humaine, serviables cela dit. Enfin, en apparence, par ce que moi je te dis que côté amabilité, les bestioles elles se forçaient. Pas naturelle leur gentille attitude. Tout ça pour te faire piger que le richissime y respire la magie noire à douze lieu à la ronde. Sans compter la beauté qui m’a fait bander comme un ogre en manque de chèvre pendant tout le dîner. Une beauté pareille, ça n’existe pas. Bidon, tout est bison là dedans. Toutefois, classe le dîner faut avouer. Y sais recevoir, faut le dire aussi. Par contre, y cause. Et pour rien dire. Sinon nous faire reluquer son savoir, son intelligence, son sens politique, et ses conards d’ancêtres. Même qui y en a un qu’est tout masqué. Mes savants de compagnons se demandaient bien pourquoi il avait un masque l’aïeul. Sont cons ces intellos. Le mec y porte un masque pour pas qu’on voit sa gueule, voilà tout. Pourquoi chercher loin ce qui est dans sa poche ? Le pire c’est que mes grosses têtes, y étaient comme hypnotisés par les mots du mage. Moi, je sais bien qu’il nous manipulait le mec. Mais avec moi ça marche pas. Toute manière, j’y comprenais que dalle à ses jactances. Je crois même qu’il causait l’étranger avec ses mots bizarres. T’as qu’à voir.

En bref, le mage friqué aux ancêtres de la haute, y veut qu’on lui raconte notre vie pour servir je ne sais quelle magouille. Et gratos en plus de ça. M’a pas bien regardé celui-là. Conclusion : le richissime mage adorateur de ses vieilleries et surtout de sa personne, il pue la saloperie en soie garnie de diamants. En plus, l’est un gros naze de prétentieux. A l’écouter, il serait le maître du monde. En réalité, l’est pas même maître d’un hameau. 
En parlant du maître du hameau, voit-y pas qu’on le rencontre le lendemain. Y avait l’archer maigrichon avec lui. Et vas-y qu’on doit comprendre ce qui se passe dans je ne sais quelle colline où l’herbe pousse mauve et les ogres et autres kobolds bouffent tout ce qui bouge. Tranquille, on va décaniller quelques-uns de ces méchants, déloger celui qui colorie les herbes, et le tour est joué. L’archer nous guide. Nous suivons. Je dois laisser mon destrier à la magicienne qui ne s’est pas remise de ces dernières émotions. Quoi qu’on en dise, les mages s’est source d’emmerde, je te le dis. On fait une pause chez de braves paysans. Ils nous racontent leur problème. Y a pas, l’affaire est bizarre. Le lendemain, on va se faire une partie de chasse à l’ogre au pied de la colline. Pendant que les intellos discutent pour réfléchir à ce qui faut faire et de quelle manière faut le faire, l’archer, le voleur et mézigue on avance. On s’approche d’une grotte où on entend un ogre hurler des conneries du style « Orgre vaincu Guntar », enfin des trucs sans queue ni tête. Pendant que certains se demandent ce qui se passe, je leur explique gentiment que le monstre, il a perdu la boule et qu’on va se charger de sa guérison. A vrai dire du combat, ai rien vu. Je sais qu’une chose : l’ogre fou m’a pris dans ses bras et m’a serré très fort. Devait être amoureux. Si fort que je tombe dans les pommes. La prêtresse m’a remis d’aplomb. Plutôt efficace la petiote. M’a fait un clin d’oeil, et ben tu vas pas le croire, mais ça m’a fait chaud au cœur. Pendant les autres y fouillent la piaule, moi, j’inspecte mon cul. Ouf, j’ai toujours un seul anus, et en bon état. J’eus peur que l’autre cinglé m’avait pris pour une chèvre ; tu vois ce que je veux dire. Ensuite …

Texte de Marcapuce

Butin
Un bouclier magique en bois avec des ornements en argent en forme de feuille : +1 à la Classe d'Armure
L'équivalent de 300 PO (or, argent et cuivre)