En quittant le campement des brigands, Roshek avait bien pris soin de marquer le passage afin de s’y retrouver s’il devait un jour y retourner seul... Il ne s’en cachait pas et posait, ça une pierre voyante, là une encoche dans un arbre.
Pour lui l’affaire était entendue : Les brigands avaient été éliminés, donc le contrat était rempli, donc la bande d’aventurier était en droit de se partager intégralement le butin trouvé (non négligeable). Ils avaient trouvé des espèces sonnantes et trébuchantes, des biens dont la valeur marchande était à définir (pourquoi d’ailleurs ne pas les revendre à leurs propriétaires.. “Tout travail mérite salaire et récompense” disait son paternel...). Bon en même temps heureusement que le nain était là pour s’assurer de ce genre de détail. Les chevaux de bât survivants étaient bien chargés de tout ce qu’il avait inventorié et trié.
Restait évidemment que l’employeur était un escroc doublé d’un criminel... Bon en même temps “business is business” (traduction libre d’un proverbe nain), et dans les “affaires”, les malhonnêtes étaient légions... En y repensant, Roshek eu un soupir ému en pensant au sort de son pauvre père: Une affaire qui avait mal tourné en raison d’un “partenaire” peu scrupuleux... “Il faut toujours se méfier des collaborateurs” disait toujours son père.
Donc si pour Roshek, travailler pour un Bann arriviste ne lui posait pas de problème de conscience, il avait bien compris que ces compagnons ne partageaient pas le même sens du pragmatisme. Et oui, ses compagnons d’aventure étaient soit des romantiques, soit avaient des principes moraux certes éculés, mais vivaces... Il respectait ses amis, et les tenait tous en estime, comme un professeur peut jeter un regard ému et bienveillant sur ses élèves. “Ils apprendront un jour” se disait Roshek.
Par contre le nain était beaucoup plus soucieux à propos d’autre chose : Un bon employeur qui se lance dans une opération douteuse et juteuse se doit de prendre certaines précautions... L’intervention du terrible animal en témoignait d’ailleurs. “Si j’étais à sa place” se disait Roshek “j’engagerai d’autres malandrins, tenus à l’écart des fins de l’histoire, pour éliminer les témoins gênants...”. Or les témoins gênants, c’était lui et ses compagnons ! Impossible que le Bann n’y ait pas pensé... Alors soit ce dernier opterait pour une opération violente directe (le groupe de mercenaires rencontrés auparavant semblait tout à fait convenir à cet usage), soit il tenterait une opération de discrédit en montant la populace contre eux...
Il fallait donc agir vite et le nain avait sa petite idée : se mettre déjà la population dans la poche, jouer les héros (à raison d’ailleurs), ce qui couperait l’herbe sous les pieds d’un agent du Bann qui tenterait de salir leurs exploits. Puis retourner au camp du Bann avec moult précautions, mais en cherchant l’engagement (“autant se débarrasser d’une épine avant qu’elle ne s’infecte”, disait son père), afin d’affaiblir les forces du Bann. Enfin, et comme jamais le sus-dit Bann n’oserait agir à visage découvert, agir avec lui comme si de rien n’était, avec servilité même si besoin était, pour tirer un maximum de bénéfices de cette histoire. Après tout, si le groupe paraissait trop “costaud” pour le noble escroc, il tenterait certainement de les corrompre... Ce qui n’était pas pour déplaire au nain!
Pour lui l’affaire était entendue : Les brigands avaient été éliminés, donc le contrat était rempli, donc la bande d’aventurier était en droit de se partager intégralement le butin trouvé (non négligeable). Ils avaient trouvé des espèces sonnantes et trébuchantes, des biens dont la valeur marchande était à définir (pourquoi d’ailleurs ne pas les revendre à leurs propriétaires.. “Tout travail mérite salaire et récompense” disait son paternel...). Bon en même temps heureusement que le nain était là pour s’assurer de ce genre de détail. Les chevaux de bât survivants étaient bien chargés de tout ce qu’il avait inventorié et trié.
Restait évidemment que l’employeur était un escroc doublé d’un criminel... Bon en même temps “business is business” (traduction libre d’un proverbe nain), et dans les “affaires”, les malhonnêtes étaient légions... En y repensant, Roshek eu un soupir ému en pensant au sort de son pauvre père: Une affaire qui avait mal tourné en raison d’un “partenaire” peu scrupuleux... “Il faut toujours se méfier des collaborateurs” disait toujours son père.
Donc si pour Roshek, travailler pour un Bann arriviste ne lui posait pas de problème de conscience, il avait bien compris que ces compagnons ne partageaient pas le même sens du pragmatisme. Et oui, ses compagnons d’aventure étaient soit des romantiques, soit avaient des principes moraux certes éculés, mais vivaces... Il respectait ses amis, et les tenait tous en estime, comme un professeur peut jeter un regard ému et bienveillant sur ses élèves. “Ils apprendront un jour” se disait Roshek.
Par contre le nain était beaucoup plus soucieux à propos d’autre chose : Un bon employeur qui se lance dans une opération douteuse et juteuse se doit de prendre certaines précautions... L’intervention du terrible animal en témoignait d’ailleurs. “Si j’étais à sa place” se disait Roshek “j’engagerai d’autres malandrins, tenus à l’écart des fins de l’histoire, pour éliminer les témoins gênants...”. Or les témoins gênants, c’était lui et ses compagnons ! Impossible que le Bann n’y ait pas pensé... Alors soit ce dernier opterait pour une opération violente directe (le groupe de mercenaires rencontrés auparavant semblait tout à fait convenir à cet usage), soit il tenterait une opération de discrédit en montant la populace contre eux...
Il fallait donc agir vite et le nain avait sa petite idée : se mettre déjà la population dans la poche, jouer les héros (à raison d’ailleurs), ce qui couperait l’herbe sous les pieds d’un agent du Bann qui tenterait de salir leurs exploits. Puis retourner au camp du Bann avec moult précautions, mais en cherchant l’engagement (“autant se débarrasser d’une épine avant qu’elle ne s’infecte”, disait son père), afin d’affaiblir les forces du Bann. Enfin, et comme jamais le sus-dit Bann n’oserait agir à visage découvert, agir avec lui comme si de rien n’était, avec servilité même si besoin était, pour tirer un maximum de bénéfices de cette histoire. Après tout, si le groupe paraissait trop “costaud” pour le noble escroc, il tenterait certainement de les corrompre... Ce qui n’était pas pour déplaire au nain!
Texte de Ra-Deg
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