Rapport de Père Luk
À l'attention du Culte d'Iosas
Rédigé le 14 mars 3200
Deuxième chapitre
Après une longue concertation, nous décidâmes de poursuivre notre périple dans ce que je baptisais de premier niveau. Pour atteindre les niveaux inférieurs, il nous aurais fallu prendre une nouvelle plateforme amovible et celle que nous avions à notre disposition semblait bloquée. En poursuivant notre exploration du niveau actuel, nous espérions trouver une autre voie. Ce fut bien autre chose que nous découvrîmes : un événement majeur pour Wildsgate sous la forme d'une conspiration menée par dame Kalia Aborn en personne. Elle y a mis les moyens. Rien d'autre qu'une escadre de maraudeurs et guerriers d'une trentaine d'hommes, voire davantage, dont une dizaine sur notre chemin que nous avons du exterminer. De braves mercenaires, fiables et courageux. Les informations que je vous dévoile en ces quelques mots sont issus d'interrogatoire de prisonniers, de la découverte d'un livre de compte et de celle d'une salle d'arme. Des prisonniers nous en avons garder un. Un officier semble-t'il; un demi orque nommé Kos. Mais la Dame, ne s'est pas contentée d'employer de simples mercenaires. Rappelons-nous le gobelours qui gardait l'entrée. Et parmi nos victimes, j'ai omis de citer deux canidés maléfiques cracheurs de feu, et une magicienne elfe. Nous sommes loin de menu fretin.
À l'attention du Culte d'Iosas
Rédigé le 14 mars 3200
Deuxième chapitre
Après une longue concertation, nous décidâmes de poursuivre notre périple dans ce que je baptisais de premier niveau. Pour atteindre les niveaux inférieurs, il nous aurais fallu prendre une nouvelle plateforme amovible et celle que nous avions à notre disposition semblait bloquée. En poursuivant notre exploration du niveau actuel, nous espérions trouver une autre voie. Ce fut bien autre chose que nous découvrîmes : un événement majeur pour Wildsgate sous la forme d'une conspiration menée par dame Kalia Aborn en personne. Elle y a mis les moyens. Rien d'autre qu'une escadre de maraudeurs et guerriers d'une trentaine d'hommes, voire davantage, dont une dizaine sur notre chemin que nous avons du exterminer. De braves mercenaires, fiables et courageux. Les informations que je vous dévoile en ces quelques mots sont issus d'interrogatoire de prisonniers, de la découverte d'un livre de compte et de celle d'une salle d'arme. Des prisonniers nous en avons garder un. Un officier semble-t'il; un demi orque nommé Kos. Mais la Dame, ne s'est pas contentée d'employer de simples mercenaires. Rappelons-nous le gobelours qui gardait l'entrée. Et parmi nos victimes, j'ai omis de citer deux canidés maléfiques cracheurs de feu, et une magicienne elfe. Nous sommes loin de menu fretin.
À priori, avant notre venu, ces troupes avaient effectué un peu de nettoyage dans les dangereux alentours; information cohérente avec ce que nous avions pu observer. Pour financer tout ce monde, la Dame a mis en place une sorte de nouvelle taxe que ses sbires se chargeaient de collecter avec quelques arguments forts convaincants. Dans quel but ? Prendre le contrôle de Wildsgate selon nos prisonniers. Je suis dubitatif même si cette débauche de moyens peux se justifier car Wildsgate est la plaque commerciale du nain entre l'Empire de Crieste, les nains et les royaumes périphériques. Je reste dubitatif d'autant, que parmi le butin de nos combats victorieux, nous trouvâmes la deuxième clé, celle d'émeraude. Plus précisément, en questionnant monsieur Kos, je me fis indiquer l'emplacement où elle se trouvait, apprenant par l'occasion que notre ami Scaban l'avait malicieusement subtilisée. Compétent le lascar. La dame a donc surement des visés sur les trois clés. Pourquoi ? Je ne saurais le dire, et en tant que membre de la communauté d'Iosas, je ne chercherai pas à le savoir. Mon seul objectif, protéger Alrik afin qu'il prenne la place qui lui est due parmi son peuple.
Je ne sais si je dois écrire la suite, si je me dois de préciser que le doute qui m'assaille. Dois-je préciser dans ce rapport mes sentiments, mes ressentis, avec le risque de déformation qu'apporte la raison aux faits. Je brisais une épée pour demander conseil à notre dieu. Silence fut sa réponse. Comment dois-je interpréter celui-ci sinon agir selon ma conscience. Ma conscience; elle me pousse à vous alerter. Je doute. Je doute de celui que nos oracles destinent à devenir un thane, un seigneur royale chez les nains. Héros peut être, mais seigneur, je crains que non. Courageux, capable de belles prouesses guerrières, prêt risquer sa propre vie pour sauver ses compagnons, même les plus téméraires, les plus inconscients. Bon, à n'en pas douter, au point de se refuser de condamner un prisonnier. Conciliant, il en est certain par ses incessantes et interminables consultations de tous sur tout pour aboutir à une laborieuse prise de décision collégiale. Mais ces actes, si louables soient-ils, n'ont rien de royaux. Un roi doit préserver sa vie; on n'a jamais vu mort mener un peuple. Un roi doit savoir appliquer la justice si dure soit-elle; il en va de sa crédibilité. Un roi consulte mais décide seul en son âme et consciente ; il représente son peuple, en est le guide et la voix. Il est le chef.
Le doute me montre en Alrik, un héros, mais pas un seigneur. Or seul un thane peut relever un royaume. Pour garder la foi en ma mission, j'ai outrepassé mes prérogatives. J'en prends conscience en rédigeant ce rapport. J'ai péché par excès d'orgueil, en m'autorisant à contrarier le destin : j'ai cherché à influencer le jeune érudit et ai pris des initiatives sous le couvert de le remettre dans le droit chemin, du moins de ce qui m'apparaissait être comme tel. Je fais pénitence de ma faute. Dorénavant, je limiterai mes interventions aux strictes termes de ma mission, ce qui exclut toute initiative et toute participation de près ou de loin aux décisions du groupe. Mes prochains rapports ne retraceront que les faits qui sont la seule source qu'il convient à mes autorités pour juger de la confiance, de l'encouragement et de l'espoir à apporter au membre de la famille Ember.
Maintenant, nous savons que seule la plateforme bloquée nous offre la possibilité de descendre. Avec instance, nous sommes parvenus à la débloquer et décidons de poursuivre dans les profondeurs, espérant trouver la dernière des trois clefs : celle de saphir. Je reprendrai mon rapport dès lors que j'aurai d'autres éléments à vous transmettre.
Je ne sais si je dois écrire la suite, si je me dois de préciser que le doute qui m'assaille. Dois-je préciser dans ce rapport mes sentiments, mes ressentis, avec le risque de déformation qu'apporte la raison aux faits. Je brisais une épée pour demander conseil à notre dieu. Silence fut sa réponse. Comment dois-je interpréter celui-ci sinon agir selon ma conscience. Ma conscience; elle me pousse à vous alerter. Je doute. Je doute de celui que nos oracles destinent à devenir un thane, un seigneur royale chez les nains. Héros peut être, mais seigneur, je crains que non. Courageux, capable de belles prouesses guerrières, prêt risquer sa propre vie pour sauver ses compagnons, même les plus téméraires, les plus inconscients. Bon, à n'en pas douter, au point de se refuser de condamner un prisonnier. Conciliant, il en est certain par ses incessantes et interminables consultations de tous sur tout pour aboutir à une laborieuse prise de décision collégiale. Mais ces actes, si louables soient-ils, n'ont rien de royaux. Un roi doit préserver sa vie; on n'a jamais vu mort mener un peuple. Un roi doit savoir appliquer la justice si dure soit-elle; il en va de sa crédibilité. Un roi consulte mais décide seul en son âme et consciente ; il représente son peuple, en est le guide et la voix. Il est le chef.
Le doute me montre en Alrik, un héros, mais pas un seigneur. Or seul un thane peut relever un royaume. Pour garder la foi en ma mission, j'ai outrepassé mes prérogatives. J'en prends conscience en rédigeant ce rapport. J'ai péché par excès d'orgueil, en m'autorisant à contrarier le destin : j'ai cherché à influencer le jeune érudit et ai pris des initiatives sous le couvert de le remettre dans le droit chemin, du moins de ce qui m'apparaissait être comme tel. Je fais pénitence de ma faute. Dorénavant, je limiterai mes interventions aux strictes termes de ma mission, ce qui exclut toute initiative et toute participation de près ou de loin aux décisions du groupe. Mes prochains rapports ne retraceront que les faits qui sont la seule source qu'il convient à mes autorités pour juger de la confiance, de l'encouragement et de l'espoir à apporter au membre de la famille Ember.
Maintenant, nous savons que seule la plateforme bloquée nous offre la possibilité de descendre. Avec instance, nous sommes parvenus à la débloquer et décidons de poursuivre dans les profondeurs, espérant trouver la dernière des trois clefs : celle de saphir. Je reprendrai mon rapport dès lors que j'aurai d'autres éléments à vous transmettre.
Texte de Marcapuce
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