Campagne

mercredi 3 octobre 2012

Le Grand Marais


A cheval sur la frontière entre Crieste et Thire, le Grand Marais n’est revendiqué par aucune de ces deux nations. Dans cet endroit fétide et lugubre, les brumes épaisses et les tourbières humides cachent des secrets qui remontent aux premières tentatives de civilisation de l'homme. La plupart des ruines de cette époque ont coulé sous les eaux il ya des siècles de cela, mais quelques temples rustiques ainsi que des tours tiennent encore debout, cramponnés à leur fondation depuis des âges lointains.

La légende veut que jadis le marais abritait une ancienne culture de rois barbares qui fut détruite par la corruption générée par un prince démon nommé Obitu-que ainsi que par la maladie. Des rumeurs récentes parlent d’une mystérieuse Reine Sorcière vivant au cœur du Grand Marais et dirigeant une armée d’humanoïdes et même d’hommes-lézards aux mœurs sauvages. D’autres rumeurs parlent de recrudescence du trafic d’esclaves et de l’émergence de curieuses armes dont les lames brûlent sans qu’elles ne soient enflammées.

Le Grand Marais est traversé au sud par piste qui relie Isenford au Château de Moorshroud. Cette piste est empruntée par des marchands courageux ou âpres aux gains et qui assurent des liens commerciaux entre l’empire de Crieste et la Province Libre de Thire et au-delà, la Théocratie de la Lance. La piste est sous la protection du Château de Moorshroud dirigée par le comtesse Teskain. De part et d’autres de la piste, on trouve des patelins vivant principalement de la culture d’une espèce de melon poussant dans la boue, de l’élevage de porcs et de la pêche. Ces agglomérations sont nichées sur les parties les plus hautes du marais plus ou moins inondables. Elles sont difficiles d’accès et parfois elles coupées du reste du monde. Les villageois et les commerçants utilisent les rares voies navigables qui parcourent le Grand Marais. Il s’agit d’un bayou, une étendue d'eau formée par les anciens bras et méandres des rivières qui se jetaient dans le bras de mer de la Lame. Ce bayou forme un réseau plus ou moins navigable de boyaux qui au fil des années grignotent le peu de terres immergées qui subsistent encore.

Les rivières du bayou tirent leur source du fleuve qui se jette dans le delta de la Lame (The Blade Reach). Ce bras de mer a toujours été en temps de guerre un repère stratégique. Des hordes de pillards barbares, d’orques, de trolls et de gobelins ont péri en tentant de traverser l'étroit goulet, ou de se frayer un chemin le long de ses plages rocheuses. La rive occidentale est parsemée de tours et de bastions, certains remontants à des milliers d'années. Alors que des feux brûlent toujours dans la plupart des citadelles, d’autres sont tombées en ruine et sont maintenant la demeure de vils bêtes et de morts-vivants.

Aucun commentaire: