A voir son air fier et hautain, je ressentais une grande satisfaction émaner du nain. Pendant qu’il harnachait sa mule avec l’aide de Falos des diverses provisions chapardées dans le campement en prévision de leur longue route, je me remémorais les derniers évènements. La magie non conforme utilisée par l'apostat, dont je ressentais encore la douleur de la morsure, m'intriguais. Sans doute que je pêchais en m'intéressant à de la magie interdite par le Cercle. Mais elle m'attirait par sa puissance et par sa dualité de pouvoir : métamorphose et hypnose subconsciente. Oui je pêchais. Non, le Cercle se méprenait. Il condamnait de tel pouvoir sous prétexte qu'il s'inspirait d'un esprit démoniaque. Foutaise ! Ce n'est pas le pouvoir qui est condamnable, mais l'usage que l'on en fait. Le Créateur ne l'exprime t'il pas autrement lorsqu'il exige des mages de servir l'humanité ? Je devais en apprendre davantage sur ce mystérieux collier.
- Rosheck, je vois que tu te prépares à reprendre la route. Sans doute souhaites-tu retourner à Malgranne pour mesurer la reconstitution de notre village natal. Pour ma part, je resterai ici quelques jours. Je n'ai pas fini mon devoir. Il reste des villageois blessés auxquels je dois quelques soins, ne serait-ce pour me faire pardonner de Tréwin pour l'avoir quelque peu brutalisé.
Je me tournais vers le dynamique et courageux commerçant qui d'un signe de tête me fit comprendre que je serai le bienvenu.
- Quant au partage de nos biens, je vous cède ma part. Je dis bien vous Rosheck, c'est à dire vous trois. Je suis suffisamment récompensé par notre action d'avoir mis fin aux agissements démoniaques d'un apostat. Puis, je dois pas me plaindre chaussé de si belles bottes. Pardon, j'ajoute le collier du sorcier à la liste de mes possessions si personne n'y fait objection. Le reste, il est à vous, à vous trois.
Je regardais tour à tour mes trois compagnons avec un air mélancolique. Je constatais que je m'attachais stupidement à eux.
- Merci mes amis de m'avoir introduit au voyage. Rosheck, notre meneur, je vois en toi un riche commerçant d'une grande influence au sein de Férelden, une influence royale, sinon plus. Prends garde toutefois à la mortelle jalousie que ton ascendant sur les grands de ce monde suscitera. Falos, il te faudra trouver la force de voler de tes propres ailes pour donner à ton peuple le rang qu'il se doit. Arcill, en poursuivant la voie chargée de noblesse que tu as emprunté ces dernières heures, tu deviendras le plus grand des Alvars, un grand, un très grand roi.
Je fis une pause, le temps qu'ils assimilent le message d'avenir venu de mes rêves, que je livrais à chacun d'eux.
- Mon parcours d'Apprenti Voyageur m'oblige à quelques mois de solitude pour une introspection méditative. Pardonnez-moi de vous abandonner ainsi. Mais je serai revenir. Rendez-vous dans trois mois à Malgranne. J'aurai tant plaisir à vous retrouver pour un nouveau voyage. A bientôt.
Je me retournais sans les regarder, un peu honteux de lâcher, même temporairement, ceux à qui je devais tant. Puis j'accompagnais Trewin et le Ban à Logerswold, curieux d'entendre les explications qu'ils fourniraient aux malheureux villageois.
Quel groupe ! Pourtant l'alvar devait le reconnaître, il commençait à apprécier ses compagnons. Rylan et ses sautes d'humeur, souvent incompréhensible mais aux intuitions géniales. Roshek le rusé, agaçant et imbu de lui-même, mais doué d'une réelle faconde et d'autres surprenantes compétences. Arcill sourit en repensant au nain relatant les exploits héroïques du groupe auprès des villageois. Si les Dieux lui prêtaient vie, il apprécierait sûrement d'avoir un barde du talent de Roshek pour raconter ses exploits passés...Falos enfin, silencieux mais toujours présent et efficace quand on avait besoin de lui.
En repensant aux derniers évènements, Arcill s'étonnait encore de la clairvoyance de son ami mage. Il s'était aussi surpris lui-même par sa capacité à retenir sa hâche lorsque le Bann avait semblé reprendre ses esprits. Et dire qu'il y a un peu moins de 2 ans, il avait tué en duel le gros Farenkis pour une injure somme toute assez anodine. Quel chemin parcouru...
Arcill avait été aussi choqué par la réaction apeurée de la mercenaire alvar qui s'était réfugiée derrière lui et il avait eu honte pour l'image que donnait cette femme de son peuple. Il est vrai que les visages glaçants et meurtriers de Roshek et Falos étaient assez terrifiants. Les alvars n'étaient assurement pas les seuls à se laisser emporter par la soif du sang...
La journée avait bien commencé.
- Rosheck, je vois que tu te prépares à reprendre la route. Sans doute souhaites-tu retourner à Malgranne pour mesurer la reconstitution de notre village natal. Pour ma part, je resterai ici quelques jours. Je n'ai pas fini mon devoir. Il reste des villageois blessés auxquels je dois quelques soins, ne serait-ce pour me faire pardonner de Tréwin pour l'avoir quelque peu brutalisé.
Je me tournais vers le dynamique et courageux commerçant qui d'un signe de tête me fit comprendre que je serai le bienvenu.
- Quant au partage de nos biens, je vous cède ma part. Je dis bien vous Rosheck, c'est à dire vous trois. Je suis suffisamment récompensé par notre action d'avoir mis fin aux agissements démoniaques d'un apostat. Puis, je dois pas me plaindre chaussé de si belles bottes. Pardon, j'ajoute le collier du sorcier à la liste de mes possessions si personne n'y fait objection. Le reste, il est à vous, à vous trois.
Je regardais tour à tour mes trois compagnons avec un air mélancolique. Je constatais que je m'attachais stupidement à eux.
- Merci mes amis de m'avoir introduit au voyage. Rosheck, notre meneur, je vois en toi un riche commerçant d'une grande influence au sein de Férelden, une influence royale, sinon plus. Prends garde toutefois à la mortelle jalousie que ton ascendant sur les grands de ce monde suscitera. Falos, il te faudra trouver la force de voler de tes propres ailes pour donner à ton peuple le rang qu'il se doit. Arcill, en poursuivant la voie chargée de noblesse que tu as emprunté ces dernières heures, tu deviendras le plus grand des Alvars, un grand, un très grand roi.
Je fis une pause, le temps qu'ils assimilent le message d'avenir venu de mes rêves, que je livrais à chacun d'eux.
- Mon parcours d'Apprenti Voyageur m'oblige à quelques mois de solitude pour une introspection méditative. Pardonnez-moi de vous abandonner ainsi. Mais je serai revenir. Rendez-vous dans trois mois à Malgranne. J'aurai tant plaisir à vous retrouver pour un nouveau voyage. A bientôt.
Je me retournais sans les regarder, un peu honteux de lâcher, même temporairement, ceux à qui je devais tant. Puis j'accompagnais Trewin et le Ban à Logerswold, curieux d'entendre les explications qu'ils fourniraient aux malheureux villageois.
Texte de Marcapuce
---oOo---
Arcill Ar Ninne O Frosthold se redressa de toute sa haute taille. Il respira l'agréable odeur du feu de camp et exposa son visage détendu au timide rayon de soleil qui filtrait entre les nuages. Arcill se sentait pleinement vivant et content du travail accompli. Il étira sa musculature puissante en parcourant du regard le campement du Bann. Il vit ses compagnons semblables à eux-mêmes : Rylan était perdu dans ses pensées, la mine tourmentée. Roshek s'activait dans le camp visiblement très satisfait de lui-même comme à son habitude pendant que Falos s'occupait de la mule, toujours aussi silencieux et effacé.Quel groupe ! Pourtant l'alvar devait le reconnaître, il commençait à apprécier ses compagnons. Rylan et ses sautes d'humeur, souvent incompréhensible mais aux intuitions géniales. Roshek le rusé, agaçant et imbu de lui-même, mais doué d'une réelle faconde et d'autres surprenantes compétences. Arcill sourit en repensant au nain relatant les exploits héroïques du groupe auprès des villageois. Si les Dieux lui prêtaient vie, il apprécierait sûrement d'avoir un barde du talent de Roshek pour raconter ses exploits passés...Falos enfin, silencieux mais toujours présent et efficace quand on avait besoin de lui.
En repensant aux derniers évènements, Arcill s'étonnait encore de la clairvoyance de son ami mage. Il s'était aussi surpris lui-même par sa capacité à retenir sa hâche lorsque le Bann avait semblé reprendre ses esprits. Et dire qu'il y a un peu moins de 2 ans, il avait tué en duel le gros Farenkis pour une injure somme toute assez anodine. Quel chemin parcouru...
Arcill avait été aussi choqué par la réaction apeurée de la mercenaire alvar qui s'était réfugiée derrière lui et il avait eu honte pour l'image que donnait cette femme de son peuple. Il est vrai que les visages glaçants et meurtriers de Roshek et Falos étaient assez terrifiants. Les alvars n'étaient assurement pas les seuls à se laisser emporter par la soif du sang...
La journée avait bien commencé.
Texte d'ALM
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire