Nous décidâmes d’explorer ce lieu étrange qui au fur et à mesure où nous avancions nous démontrais qu’il ne s’agissait pas d’une mine.
LES CADAVRES
Nous prîmes le tunnel au sud (selon le nain) du puits. Au bout de plusieurs dizaines de mètres nous fûmes saisis par une odeur épouvantable qui se dégageait du tunnel.
Deux gigantesques cadavres d’ogres étaient en décomposition. Il était vraisemblable que les ogres avaient servi à pousser la foreuse et qu’une fois sur place, ils n’étaient plus utiles pour Cyvorak et ses hommes.
En continuant le couloir nous tombâmes sur un cul de sac. Le tunnel s’arrêtait. D’ailleurs les rainures dans le sol avaient disparu.
L’AUTRE MACHIN
Nous fîmes demi-tour pour suivre le tunnel vers le nord (toujours selon le nain). Après plusieurs minutes de marche nous vîmes un corridor partant sur la droite (l’est ?) qui était légèrement en hauteur par rapport au tunnel principal. Une pente douce permettait de passer de l’un à l’autre.
Le corridor n’avait qu’une seule paire de rainures. Ce large conduit était parcouru de larges alcôves remplis de détritus et de gravats.
Au fond du corridor on tomba sur un autre machin, un peu comme la foreuse mais en plus petit et cette fois-ci en métal rouillé par endroit. Le chariot, comme le nomma le nain, était monté sur quatre roues insérées dans l’une des paires de rainures. Il faisait 5 mètres de long, 2 mètres de large et 1 mètre de haut. Il y avait des bancs agencés comme sur une chaloupe qui permettait d’accueillir huit personnes. Il y avait aussi un siège à l’avant. Un conducteur ? La sellerie était pourrie.
Il y avait un levier devant le siège du conducteur. Scaban sauta sur le siège du pilote et commença à jouer avec le levier malgré les cris de dénégation du groupe. En poussant le levier vers l’avant, le chariot dans un crissement de métal se mit à avancer. Plus Scaban poussait le levier plus le chariot prenait de la vitesse. Très vite le chariot disparu de notre vue en sortant du corridor. Puis au bout de quelques instants, il revint en marche arrière. Scaban avec un sourire lui fendant la bouche indiqua qu’il suffisait de tirer le levier vers l’arrière pour lui faire changer de sens.
Le paladin essaya de retirer le chariot des rainures sans succès. Le mage indiqua que de la magie émanait du chariot, des roues et toujours aussi des rainures.
Scaban n’avait pas continué plus avant car en quittant le corridor et en prenant le tunnel principal, le voleur après avoir pris le temps d'allumer une torche étaient tombé sur de gros débris qui jonchaient le sol à plusieurs dizaines de là. D’après le voleur, ils résultaient d’un éboulis qui devait bloquer le passage avant que la foreuse n’ouvre un passage. Avec du temps et des efforts, le passage pourrait être déblayé pour laisser le chariot passer.
DES DECISIONS A PRENDRE
Nous décidâmes de remonter car il y avait des décisions à prendre.
Par exemple il fallait décider du sort de l’elfe noir prisonnier dans les geôles du complexe souterrain. Il fallait aussi décider de la suite.
L’échange qui en suivi me permit d’apprendre plein de choses.
Alrik rappela que son objectif principal et aussi celui de ses amis était de se faire reconnaître officiellement par les autorités naines de Saraas Helsborn actuel Suzerain d’Acier comme Thane des Cimes du Marteau d’Ennemi. Alrik deviendrait le vassal de Saraas mais serait le seigneur reconnu du complexe souterrain situé au nord de Wildsgate et au sud des Terres Sauvages. Le Conseil des Clans devra reconnaître Alrik Ember comme seul héritier légitimes des clans perdus mais pour le nain les preuves étaient évidentes et nombreuses dans le complexe.
En trouvant le trésor indiqué par l’ancienne carte du clan Wanderer, Alrik disposais désormais un petit pécule, mais l’aide financière et technique du suzerain des nains serait indispensable. En contrepartie, Alrik maintiendrait le commerce entre Wildsgate et les nains et protégerait la région des monstres des Terres Sauvages. La proximité de Risinox , la capitale de Loro le roi de la montagne esclavagiste, était un danger pour les nains et les humains plus au sud et Alrik pourra aussi mettre en avant le fait qu’il servirait de poste avancé pour protéger tout le monde.
Alrik avait des arguments sérieux en plus des preuves que les Ember étaient jadis l’un des clans du Marteau d’Ennemi. Lui et ses amis avaient sauvés Wildsgate et le baron. Ils avaient en parti démantelés le trafic d’esclaves orchestrés par Loro, l’immonde autoproclamé Roi de la Montagnes. Ils avaient réduits à néant les tentatives d’un ancien culte maléfique, celui du dragon Xhitigal, de retrouver un artefact et certainement de causer bien des dégâts.
Alrik et son groupe avait aussi des informations à échanger : l’emplacement de la dernière citadelle secrète des Ecailles d’Amrielle et de son étrange système de transport, des ouvrages précieux sur le culte de Xhitigal, une orbe verte mystérieuse et pour finir un coffré veiné de rouge que personne n’avait osé ouvrir.
Deux possibilités se dégageaient. Le groupe pouvait revenir sur ses pas et reprendre un bateau pour remonter la Saedre jusqu’à Stalguard, lieu de naissance d’Alrik. L’alternative était de prendre le curieux chariot, pousser le levier vers l’avant et avancer vers l’inconnu.
Que décide le groupe ?