UNE FEMME SEULE
J’ai réussi à cacher ma colère lorsque Gael Halad, mon mentor, m’a informé que je devais rester à l’arrière pour surveiller l’elfe noir emprisonné. Il eut beau me faire savoir qu’il s’agissait d’une marque de confiance, je n’étais pas dupe. Avec stoïcisme je restais seule à surveiller cette étrange créature nommée Tyvim Sorethin. Ce drow, voleur à l’affut, était tombé sur une bande de nains de toutes sortes et de kobolds et de quelques autres créatures comme des orques et des ogres. Mené par une étrange créature mélange d’un dragon rouge et d’un nain gris nommé Cyvorak, la bande était guidée par un mercenaire Xorn, une créature incroyable se nourrissant de métaux précieux et de joyaux mais capable de creuser la terre. Apparemment, les orques avaient été contaminés par des sangsues des profondeurs et les ogres avaient été assassinés par les nains gris car ils n’étaient plus utiles. Les ogres avaient servi à pousser une étrange machine, une foreuse, qui avait permis de percer un passage vers cette vieille citadelle souterraine. La foreuse étant en panne et Cyvorak avait décidé que les ogres pouvaient devenir une gêne. Le problème avait été rapidement traité.
Le beau Tyvim a tout essayé pour me séduire, mais j’en ai vu d’autres lorsque j’étais serveuse et que ma chevelure rousse incendiait les sens des clients. Après avoir fracturé les doigts de quelques mains baladeuses, j’étais beaucoup plus tranquille dans mon service. Quelques coups bien placés à travers la grille de sa geôle avait rendu plus docile le drow. Enfin je continuais à m’en méfier comme la peste, la magie et les voleurs.
Pour un peu d’eau et de pain rassis, l’elfe noir m’avait confirmé que Cyvorak et sa clique était à la recherche d’un artefact sacré pour son culte. Le drow avait compris que ces cultistes voués à dragon devenu un dieu avaient quitté leur trou à rats, loin au nord pour rechercher ce fameux artefact.
Comme je m’ennuyais fermement, j’avais décidé de lire les ouvrages que nous avions trouvés dans la chambre aménagée. J’ai appris à lire mais je ne pratique cet « art » que très rarement aussi déchiffrer ces livres écrits dans une langue ampoulée s’est avéré ardu. Il s’agissait de livres d’histoire qui parlaient des royaumes nains à l’époque de l’Age des Dragons. En gros à cette époque les dragons régnaient sur les montagnes d’Ul Dominor. Les plus puissants de ces dragons, le cruel dragon rouge Xhitigal et le juste dragon d’or Amrielle se firent la guerre pendant des siècles à coup de nains, de nains gris et de kobolds. L’issue de cette guerre arriva lors du jour des Sept Trahisons où Amrielle fut tué et où Xhitigal fut transformé en une créature divine. Les forces du bien furent bannis des montagnes tandis que la coalition de duergars, de nains mauvais et de kobolds prenaient le contrôle de la région au nom de leur nouveau dieu. Sous l’égide d’un puissant haut prêtre nain nommé C’bogyg Cyvorak, les serviteurs de Xhitigal bâtirent une puissante forteresse. Mais un assassin dans de mystérieuses circonstances tua Cyvorak créant une guerre civile. Les nains bons (comme si un nain pouvaient bons !) en profitèrent pour frapper durement lors de la bataille de Blackthorne et repousser les suivants de Xhitigal dans les Tréfonds du monde souterrain. Ainsi fut crée le Holdfast of the Steel Overlord (Suzerain d’Acier). La grande citadelle de Cyvorak tomba en ruine et les cultistes de Xhitigal dans l’oubli.
Mais l’histoire n’était que partiellement dévoilé. Je ne pouvais pas lire les autres tomes qui étaient écris en nain.
LE NAIN RETROUVE LA MEMOIRE
Lorsqu’Alrik revint de l’exploration du second niveau de la citadelle souterraine, il semblait avoir retrouvé la mémoire. Enfin ! Pour un gardien du savoir je le trouvai plutôt léger côté connaissances (heureusement Alain a fait « 20 » sur son jet d’histoire). Le nain était devenu intarissable et grâce au parchemin trouvé dans la chambre aménagée. Non seulement la citadelle de Cyvorak avait été détruite mais de nombreux symboles de son ancienne gloire comme le Conciliateur de sang, le Tyran sombre, Starbreaker et Silverclaw avaient disparu. Enfin par exactement certains érudits affirment que certaines de ces lames maléfiques pouvaient encore être récupérées. La légende dit que lors de la bataille fatidique de Blackthorne, le Conciliateur de Sang fut volé par un groupe d’adorateurs du dragon d’or défunt Amrielle. Ces nains s’enfuirent par des tunnels secrets vers le sud pour enfermer l’épée maudite dans une citadelle sous une profonde forêt.
Le nain réussit à déchiffrer le journal personnel d’Itharnos Cyvorak. Errant dans les Tréfonds, les survivants de l’Ordre de Xhitigal cherchaient depuis des siècles à se venger des nains du Suzerain d’Acier. Les relations de l’Ordre de Xhitigal avec le Roi de la Montagne étaient conflictuelles car les forces de Loro voyant le fanatisme de l’Ordre, même déclinant, comme difficilement contrôlable. L’Ordre attendait un signe de leur dieu dragon. Il finit par arriver sous la forme de Itharnos Cyvorak, un demi-dragon qui était un lointain descendant du grand prêtre nain C’bogyg Cyvorak. Du sang de dragon rouge coulait dans ses veines.
Itharnos Cyvorak était en réalité un mercenaire sans scrupules qui voyait dans le fanatisme de l’Ordre une chance à exploiter. Il avait réussit à convaincre tout le monde qu’il était un grand chef de guerre et qu’il était la clef de leur salut. Pour donner un but aux errants, il les avait lancé dans la quête d’une épée magique, le Conciliateur de Sang, qui permettrait à l’Ordre de reprendre le contrôle des montagnes de l’Ul Dominor. Un contingent de l’Ordre de Xhitigal avait été envoyé explorer les ruines oubliées de la citadelle de C’bogyg Cyvorak. En recherchant des indices pour retrouver l’épée, les membres de l’Ordre, étaient tombés sur une foreuse préservée grâce à la magie naine. Par divination, les prêtres de l’Ordre avaient acquis la conviction que le Conciliateur se trouvait loin au sud et que la foreuse permettrait de creuser les passages effondrées des très anciens tunnels utilisés par les vils profanateurs des Ecailles d’Amrielle qui avaient volé l’épée.
La foreuse fut remise en état et les membres de l’Ordre et après des mois d’effort, les nains gris forèrent jusqu’à retrouver l’ancien passage. Aux abords de la forteresse des écailles d’or, le tunnel avait été piégé mais la foreuse poussée par les ogres avait réussi à trouver le passage leur permettant d’arriver aux niveaux supérieurs. Les cutistes de Xhitigal avaient reconquis la citadelle après quelques déboires mais aucune trace de l’épée magique. Les nains mauvais du groupe servaient d’éclaireurs et de gardes à l’extérieurs tandis que les kobolds ; les derros et les duergars restaient à l’abri de la lumière du jour, creusant dans tous les sens.
Itharnos Cyvorak
Lorsqu’un petit groupe de nains de la Compagnie du Noirmarteau virent inspecter la citadelle en ruine pour voir s’ils pouvaient en faire une base arrière pour les esclavagistes du roi de la montagne, la situation dégénéra très vite en conflit et les deux groupes s’affrontèrent. Inférieurs en nombre, les nains du Roi de la Montagne finirent par succomber mais après avoir prélevé un lourd tribut aux serviteurs de Xhitigal.
Les relations entre Itharnos Cyvorak et les dirigeants de l'Ordre de Xhitigal sont étaient devenus très tendues. Les prêtres pensaient que le Conciliateur avaient disparu et commençaient à se dire que le mercenaire est un imposteur.
LES AVENTURES DE MON MENTOR
J’étais avide de connaitre les aventures de Gael Halad et de ses compagnons dans le niveau inférieur. La curiosité fut satisfaite.
ESCALIER
Un long escalier droit creusé dans la roche permet de descendre au niveau du dessous. On entend de plus en plus distinctement des bruits de pioches. En bas des marches se trouve un long palier qui s’arrête devant une double porte de fer qui laisse passer des bruits sourds et répétés. Dans les murs du palier sont creusés 4 alcôves (deux de chaque côté). Sur le sol, on peut trouver 4 pierres dorées très dures ressemblant vaguement à des écailles. Elles ont été retirées des alcôves par les duegars en signe de mépris.
AUTEL D’AMRIELLE
L’escalier mène à une immense salle éclairée. Une grande statue de dragon dorée au sommet d’une plateforme se trouve au fon de la pièce. On peut voir de nombreux trous dans les murs et dans le sol. Malgré la mort de leur « divinité », les membres du culte des Ecailles d’Armielle, ont construit un autel dédié au dragon. Les duergars ont confondu cet autel dédié au dragon d’or assassiné par Xhitigal avec un réel temple. Des kobolds creusent la pierre sous les ordres de deux derros.
Un examen attentif de la statue montre quelle est montée sur une plateforme qui peut tourner. De la magie émane de la statue. Un examen attentif permet de révéler qu’il manque 4 écailles. En plaçant les 4 écailles au bon endroit on active la statue. Un doux feulement résonne dans la pièce. Tout d’un coup des symboles ressemblant à des runes antiques lumineuses et dorées apparaissent sur les murs. Une lumière émanant doré de la gueule du dragon est projetée sur 4 de ces runes, l’une après l’autre puis le dragon reprend sa place initiale.
PASSAGE SECRET OUVERT
Ce passage secret est ouvert. Le mur de pierre qui dissimulait le passage a été défoncé de l’extérieur. Le passage n’est pas éclairé et est taillé dans la roche à l’exception d’un palier à chaque côté.
On sent un appel d’air froid et humide
LA CAVERNE
L’air de cette caverne est froid et sent le renfermé. Une couche épaisse de moisissure pâle couvre les stalagmites et qui parsèment le sol tandis que des stalactites effilées pendent du plafond. Les ténèbres sont rompues par des braseros délimitant un chemin de lumière s’enfonçant dans les ténèbres. On devine çà et là de larges puits. L’un d’entre eux est éclairé. En progressant on distingue un large passage à l’autre bout de la caverne.
Le puits éclairé semble être une zone de transit pour les travaux de l'exploitation minière - de grandes quantités de pioches, de pelles et d'autres outils d'excavation se trouvent ici et là. Un air froid et sec remonte du puits. Une sorte d’échelle faite de madriers permet de descendre. Les madriers sont fixés à de très veilles accroches en fer qui semblent tenir encore le coup. Le puits descend sur plusieurs dizaines de mètres.
En se rapprochant de la paroi du puits éclaire on peut voir une créature bizarre de la taille d’un gros gnome. Elle est trapue et étrangement symétrique, aussi large que grande. Elle a trois bras, trois jambes, trois yeux et une grande bouche avec une peau de pierre. Après un échange plus ou moins courtois, la créature qui se présente comme un mercenaire guide et creuseur n’a pas obtenu ce qu’il voulait en terme de métaux précieux et de joyaux et est devenu moins volubile et beaucoup plus vindicatif.
En progressant on peut voir les restes d’une colonie de sangsues Vombis qui furent utilisées comme « gardes » au rez-de-chaussée.
COULOIR
Un long et large couloir creusé dans la roche part de la caverne. Des sculptures ornant le passage ont été réduites en miettes.
LE SANCTUAIRE DE DAENTHAR
Le couloir déboule sur une vaste salle dont la partie la plus remarquable représente un nain en pierre gigantesque tenant dans ses mains un chaudron dans lequel s’élève des flammes. La tête de la statue est recouverte d’une bâche. La statue est encore intacte contrairement à la pièce où l’on peut voir de nombreux trous dans les murs et dans le sol. Le plafond voûté de la pièce atteint neuf mètres.
Un kobold en robe se tient à l’entrée ne pouvant masquer un nain assit au devant la statue du nain en pierre, lui tournant le dos. Des cranes peints en rouge sont dessinés autour de lui. Au fond, de la pièce un nain gris et une étrange créature humanoïde à tête de dragon examinent attentivement une fresque composée de symboles anciens.
On peut facilement reconnaître la statue représentant Daenthar la Forge sanctifiée, le Seigneur de la Montagne, le le dieu de la terre de l'industrie, la forge, et des serments.
Les cultistes de Xhitigal ont creusé partout à la recherche du Conciliateur. Ils ont laissé intacte la statue du dieu nain pour l’instant mais le duergar agenouillé était probablement en train de mettre au point un rituel pour profaner le temple et obtenir un signe de Xhitigal et obtenir une révélation.
Le combat fut épique mais le paladin triompha.
LE PASSAGE MAGIQUE
En pressant les symboles dans l’ordre indiqué par le dragon, les runes s’effacèrent laissant la place à un passage magique qui menait à une salle sombre remplie de joyaux et de pièces de platines couvrent le sol. Au centre de la pièce se tient un coffre en bois veiné de rouge. Les ferrures sont devenus rouge sombre. Personne n’a voulu ouvrir le coffre.
TRESORS
- Trésor des nains des Ecailles d’Amrielle : 1500 pièces de platine et l’équivalent de 5000 pièces d’or en joyau. Le trésor des nains pèse 30 livres (un personnage peut porter 10 fois sa Force en livres avant d’être encombré).
- Coffre : une forte magie de conjuration émane du coffre cramoisi.
- Epée courte drow : cette épée légère est décorée d’araignées en argent. On dit qu’une fois exposée à la lumière du soleil elle perd ses pouvoirs et parfois se désagrège. Propriétés : +1, arme drow, +2 en Initiative (l’arme alerte son porteur)
- Trois Bombes alchimiques : les bombes peuvent être lancées jusqu’à 8 cases. Chaque bombe génère un nuage de 4 cases de rayon. Chaque bombe a un effet différent.
- Bombe incendiaire : 1d8 de dégâts de feu. Jet de sauvegarde de Dextérité DD11 pour subir uniquement la moitié
- Bombe collante : cible est maîtrisée. Jet de sauvegarde de Force DD 11 pour éviter l’effet. Pour se libérer il faut réussir un jet de Force DD 11.
- Bombe de fanatisme : les créatures alliées gagne un avantage aux attaques de mêlée jusqu’au prochain tour du lanceur.