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samedi 6 décembre 2008

Intersession #3 - Partie 4

Ab-rak rêvassait à l'élue de son cœur pendant le discours ampoulé du paladin ... Il trouvait bizarre la capacité de ce dernier à pouvoir dire avec autant de mots "savants" des choses forts simples qui pouvait s'exprimer en 1 seule phrase ... en même temps c'était un bon guerrier, alors "respect" ... et le demi-orque prenait son mal en patience ....

"euh ... ah ouais ... ben vlà le corsèque que j'ai tiré sur la statue de marbre rouge qu'est celle d'une gonzesse énervée avec un livre à la main et l'arme de l'aut'... même qu'elle avait des trucs tranchants dans ses cheveux et qu'elle paraissait vraiment furibarde !
Et pis, vlà la têt' du monstre que j'ai tué d'un coup .. ouais m'sieurs, 1 seul coup !! alors, la salle que mon pote-le-chef y vous raconte que j'ai trouvé, ben c'est une salle avec des tas de trucs qui voletaient en tournant ... mais on m'a pas permis d'en pêcher que'quezuns passque j'aurais pu vous rapporter des choses ... mais le pote-chef, y voulait pas ... faut dire qu'il s'énerve vite ... bon en même temps il a morflé grave avec le gob à 4 bras ...

j'peux comprendre!
mais j'voudrai dire z'aussi qu'y'avait un étage ... même qui z'ont pas voulu que j'aille jeter mon z'oeil ... moi j'aurai bien allé, pissque j'avais même pas une gratignure, mais j'suis obéissant avé "le group", comme y disent les z'aut' ... vala !!"

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Le jeune paladin comme à l’accoutumé devant certaine situation cocasse aggravée par une redoutable fatigue, plongea au plus profond de l’oubli le deuxième mot de sa devise qui en comptait trois : « courage, sérénité, espoir ». Une fois que le demi-orque eut terminé ses explications sommaires, Méromé partit d’un éclat de rire qui surprit madame le maire et le prêtre, surprise d’autant plus grande au regard de sa soudaine décision qu’il exprima de manière totalement inattendue : « Bon, on vous laisse la marchandise, cadeau de la maison, vous cogitez à tout ça, et nous en attendant on va se rincer le gosier, foi d’aventurier ! Ab-rak, c’est moi qui trinque, suis moi, j’t’emmène ».

Kendra Deverin prit sur elle pour ne pas sermonner le jeune homme qui laissait ses émotions le guider. Paternaliste, un défaut que lui reprochait souvent le prévôt, elle fut presque attendrie par la réaction peu polissée de Sire Graitone, qui, pensa t'elle, avait du fréquenter plus que de raisons les tavernes malfamées.
- Père Zanthus auriez-vous l'obligeance d'amener cet ... indice auprès de notre sage Brodert Quink dit la maire en hésitant sur mot. Il se fera une joie de se plonger dans ses vieux grimoires et nous montrer sa profonde culture.

Kendra repenssa à la pauvre Nualia, à son enfance terriblement difficile, elle qui était l'objet de toutes les attentions et demandes des villageois. Elle se dit qu'il était possible qu'elle fut tombé sous le charme d'un vaurien de passage comme de varisien de Délek. Le fait que les derniers temps avant le Grand Désagrément, le Père Tobyn gardait sa fille cloitrée dans l'ancien temple avait certainement un rapport avec l'ensemble de ces événements.
- Laissons le passé reposé en paix, chuchota Kendra pour elle-même.

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Les deux personnages devant un Père Zanthus aux yeux ébahis qui prenait avec précaution et réticence la tête, quittèrent le bureau du maire, pour se réfugier dans l’auberge la plus proche. Si le paladin avait perdu sa prestance, il avait néanmoins conservé son sens de l’honneur et le respect de la parole donnée. Aussi, il offrit boisson et victuailles à son compagnon, et sans doute autre plaisir de la chair.

Ne vous méprenez pas, Méromé ne fut pas victime d’un puissant maléfice qui l’avait transformé en vulgaire mercenaire, sauf si vous considérez que stress, fatigue et découragement sont des maléfices. En réalité, il reprit ses esprits, certes pas immédiatement, après quelques choppes bien alcoolisées de la spécialité du patron. Comme quoi, l’alcool ne possède pas uniquement de mauvais effets. Elle soigne, elle crée des liens, libère les frontières sociales, facilite les relations, le commerce, les échanges, elle constitue l’un des outils qui contribue au bon fonctionnement d’une civilisation en pleine expansion. Mais, comme tout outil, il peut être employé à des fins néfastes, réduire le civilisé à l’état de loque : l’empreinte du Mal qui cherchera ainsi à nous manipuler. Émergeant de ses pensées, Méromé redevenu Sir Graitone d’Abadar, quitta son ami à la fin de leur dîner commun. « Je dois te laisser
Ab-rak, nous nous retrouvons demain 8 heures devant la verrerie. En attendant, prend du bon temps et repose toi bien ». Il quitta son tabouret de bois dignement, laissa 5 pièces d’or au demi-orque, « profites en tant que tu vies », et sortit de l’auberge.

Il se mit en quête du sergent Coudert. Malgré sa rudesse, il appréciait cette femme : une bonne professionnelle. Il l’aperçut faisant une inspection. Il l’a rejoint et l’aborda avec respect. Naturellement, elle ne le fit pas sentir, mais elle fut reconnaissante au paladin de s’intéresser à la situation du village. Ce dernier lui exposa les dangers qu’il entrevoyait du coté de la verrerie du fait de l’ouverture forcée qui menait aux dédales, niche du mal malheureusement non expurgé, et donc source de grand danger. Le sergent promit de renforcer la garde de ce coté, et de faire quérir le paladin de toute urgence au moindre signe annonciateur d’une agression.

Épuisé et au regard de l’heure tardive, Méromé qui souhaitait partager une idée avec un prêtre, y renonça pour se rendre à l’hôtel du Cerf Blanc, en faisant toutefois un détour vers l’écurie pour s’assurer du bon état de santé de sa monture et de celles de ses compagnons.

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Pas facile pour un paladin d'abandonner une idée, aussi il décida de se rendre malgré tout au Dragon rouillé pour discuter avec le prètre nain. En arrivant à l'auberge, Monotech appris au jeune paladin qu'Olaf était au chevet de l'elfe qui était fiévreux. Visiblement Zanthus n'avait pu soigner Scalarel. Le prètre de Torag allait prendre soin de l'elfe toute la nuit pour essayer de faire passer la fièvre. Méromé décida de laisser Olaf faire son office. Méromé retourna au Cerf blanc et laissa des consignes précises, il avait décider pour une fois de dormir plus tardivement que d'habitude. Il aurait bien l'occasion de s'entretenir avec le nain à un moment plus propice.

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