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dimanche 28 juillet 2013

Session 9 : Révélations, dénouement et perspectives

Ça y est, nous touchons au but ! Le Noble Alrik a ouvert un passage plus bas que la salle où nous sommes actuellement, sans doute menant à un sanctuaire de ses ancêtres… le corridor est étroit et semble s’enfoncer… le javelot d’une main, une torche de l’autre, je suis prêt !... mais le prêtre, le mage et le nain discutent avec passion sur les visées politiques de la Dame Blanche, de son Intendant, de la conduite à tenir quand nous ressortirons… 

Mes compagnons sont de grands érudits, mais ils semblent avoir oublié qu’il nous reste encore à visiter cette partie des cavernes naines… et je gage que ce ne sera pas sans difficulté.

… J’attends… mais ils discutent toujours… Alors j’avise Scaban qui s’ennuie ferme, et nous nous engageons dans le corridor. Celui ci est très humide. Je passe un pas avant pour protéger mon compagnon de ce qu’il pourrait advenir, et le voleur ouvre l’œil pour détecter d’éventuels pièges. Nous avançons prudemment. Puis sans que nous comprenions comment, l’eau envahit progressivement le passage. Nous nous replions rapidement pour ressortir trempés mais sauf.

Nos compagnons ont enfin fini leur conciliabule… pour nous reprocher de ne pas les avoir attendu. J’ai toujours eu le même problème avec les érudits  au cours de mes nombreuses pérégrinations: parler, parler, beaucoup réfléchir, mais peu agir… Enfin, mon devoir est de les protéger le mieux que je peux, et je m’y emploie au nom de la très Sainte Justicia.  J’ai quand même eu l’impression que le magicien avait cherché à me vexer avec ses remarques…

L’eau se retire progressivement par le fond du tunnel. J’ai cru comprendre que nous cheminerons sans le mercenaire désormais. Après tout pourquoi pas… 

Cette fois ci Scaban va progresser seul en cherchant le piège que nous n’avons pu éviter, mais je l’attache solidement à une corde pour le ramener prestement si besoin est. Le jeune bougre est efficace comme toujours et parvient à repérer une dalle instable qu’il marque, et parvient au bout du tunnel où une porte de métal bloque le passage. Nos compagnons appellent encore à la prudence, mais le voleur a besoin de lumière pour ouvrir la porte. J’y vais donc. La chose est rapidement faite et nous ouvrons sur un passage coudé. Nous nous engageons avec précaution. Le groupe impatient nous rejoint, Alrik souhaitant que nous restions groupés. Le couloir débouche sur une petite salle et nous passons sur une grille qui permet l’évacuation des eaux. Les nains sont décidément d’habiles architectes.


La salle est en fait un vestibule avec une grande porte centrale métallique avec 4 serrures aux coins, 2 braseros gravés vides la bordent. Nous n’avons pas de clefs pour ouvrir. Je demande alors à Scaban de chercher un endroit où elles seraient cachées. Il découvre une porte camouflée en pierre dans le mur droit. Alrik nous explique que ce doit être la vraie entrée et que la porte métallique est un leurre. Habiles certes, mais compliqués et tortueux les architectes nains !

Un court tunnel, un éboulis infranchissable, un coude que nous suivons… Nous arrivons sur un grand escalier de pierre. En haut, bien visibles se trouvent 2 coffres de bonne taille. Un peu trop visibles ! Prudence donc… Une inscription sur l’escalier faisant allusion à des jumeaux royaux… rien de familier pour moi, et je reste sur mes gardes tandis que tous vont explorer les lieux. Le voleur ne détecte aucune issue cachée sur les murs et s’attache à déverrouiller les coffres sans réelle difficulté… je les ouvre pour découvrir des monceaux de pièces en or des anciens nains. Alrik ne souhaitant pas que nous prenions quoique ce soit ici, je referme donc les coffres (et puis les laisser ouverts tenterait trop notre jeune voleur). 

Alrik et Scaban entreprennent de sonder les marches. Ils découvrent qu’une d’entre elles peut se pousser, et parviennent à un passage secret sous l’emplacement des coffres. Le corridor est bas et étroit. Le voleur s’y engage pour ressortir rapidement : il a découvert une épée bâtarde, un sceptre et une couronne de pierre qui dorment là depuis 1 bon siècle. Alrik va vérifier suivi de Père Luk. Nous les entendons parler un bon moment puis ils ressortent avec les objets en question. Justicia me confirme que les 3 objets sont de nature magique. Mais Père Luk les a reconnu : il s’agit des symboles qui donnent au baron de Wildsgate, la ville d’où nous provenons, le droit de gouverner ! Mais comment sont ils parvenus ici reste un  mystère. Les nains les ont sans doute volés puis cachés avant la chute de leur propre royaume. Mais pourquoi ? Je ne vois pas les nains porter une grande attention aux royaumes humains… étrange ces nains !

Il est décidé que nous ne devons pas parler de cette découverte au mercenaire, et nous cachons sur nous les objets, Alrik la couronne, Scaban le sceptre et moi l’épée. Puis nous remontons.

Après avoir rejoint les rescapées, le mercenaire et le trappeur, nous faisons le chemin inverse pour rentrer à Wildgate. Au détour d’une clairière, nous découvrons que les cannibales survivants et les rôdeurs se sont entretués. Aucun n’a survécu ! Je prends quelques capes pour couvrir les infortunées que nous ramenons à la civilisation. Scaban récupère quelques pièces d’argent malgré les reproches de frère Luk.


Capitaine Argun, bellâtre dévoué à dame Aborn
Aucune difficulté pour parvenir au pont à moitié en ruine qui marque la frontière de la baronnie. Nous le franchissons pour marcher jusqu’aux fortifications. Mais à peine celles-ci sont elles en vue que nous découvrons un comité d’accueil : le capitaine Argun et 8 chevaliers en tenue de combat accompagnant la Dame Blanche qui nous barrent la route.

Tous m’avaient raillé quand j’avais essayé de nouer un dialogue avec le dragon, et pourtant les voilà à essayer de faire de même face à cette équipée guerrière… Ordre nous est donné de déposer les 3 objets que nous venons de retrouver et que nous voulions ramener à la dame Blanche et à son frère malade. Comment le savait elle ? Père Luk supposait qu’elle était magicienne, cela se confirme… mais le ton ne me plait pas, et je sais que tout cela va finir en bataille rangée. Je fais quelques pas de côté pour m’adosser à un arbre, ce qui m’évitera de finir embrocher par les lances. Je donne mes conseils d’expérience à la compagnie qui n’en tient nullement compte, puis les chevaliers partent à la charge, lance couchée. Le péril est grand, mais Justicia et Iosas se sont alliés pour nous protéger puisque notre cause est juste et sacrée, car le noble Alrik parvient à éviter une lance et sectionne d’un moulinet la jambe de son adversaire, tandis que Père Luk et moi même inspirons chacun une terreur divine à deux marauds qui partent au triple galop loin de nous, puis le prêtre après avoir invoqué son dieu déploie une lumière aveuglante devant les yeux de deux autres qui s’enfuient aussi. Scaban s’essaye à une acrobatie bien dangereuse mais tombe devant un cheval, sans blessure heureusement. Nous voyons alors la Dame Blanche commencer une incantation au moment où le capitaine des chevaliers part en charge contre le Père Luk… mais notre magicien est plus prompt, et puise dans ses dernières forces pour lancer des projectiles magiques sur la magicienne et un chevalier… notre compagnon s’effondre en même temps que la Dame… je bondis sus au capitaine en faisant de grands moulinets avec ma grande épée et je l’abat prestement avant qu’il ne tente d’échapper au juste courroux de ma déesse… la bataille est finie ! Les survivants s’esquivent en déroute… Une des malheureuses rescapées est tombée tuée par un de ces lâches, mais à part notre magicien que Père Luk entreprend de remettre sur pied, bien qu’extrêmement affaibli, nous sommes tous sauf.

Je cours vers la Dame Blanche m’assurer qu’elle ne représente plus un danger. Elle git aussi morte qu’il est possible, aussi j'entreprend de soutirer tout objet qui pourrait avoir une nature magique, un parchemin, et des bracelets, plus une bourse que je rendrai plus tard à son frère. Le parchemin s’avérant porteur d’un sort, je l’attribue d’autorité au magicien qui l’a amplement mérité. Les bracelets seront confiés à Alrik pour qu’il les expertise.

Mais voilà qu’une autre équipée sort en désordre au deça des remparts : la milice vient à la rescousse ! Je les accueille avec autorité, menaçant de trépas quiconque nous empêcherait d’apporter les artefacts au Baron. A la vue de l’épée magique à pommeau de dragon que je brandis, le Reeve Marshak pâlit, et en voyant le sceptre puis la couronne de pierre, ordonne qu’on nous laisse entrer.

Nous rejoignons le fortin où Sodersund le régent nous attend. Je réitère mon ordre, et en voyant les artefacts celui-ci consent à nous accompagner à la chambre du Baron Kaldal Aborn, lequel semble miraculeusement remis depuis peu. Nous comprenons que la malédiction qui frappait la famille était liée à l’éloignement de ces objets. En les rapportant, nous avons levé la malédiction ! Je suis sceptique cependant sur une magie qui porte des effets aussi néfastes… j’en parlerai à qui de droit auprès de mon Ordre…

Le Baron est faible, mais comme seul dépositaire de droit des artefacts, nous les lui remettons sans cérémonie. J’entreprend sans verbiage inutile de l’informer de l’infortune qui a frappé sa sœur, en arguant que celle-ci l’a trompé depuis toujours cherchant à se jouer de lui. Le pauvre homme est stupéfait, mais il est de mon devoir, en raison de sa charge, de ne lui épargner aucune illusion. Il lui appartient désormais de reprendre en main la Baronnie, et ce malgré sa santé défaillante.

Nous ne nous attardons pas. Chacun d’entre nous est logé au château, le temps de faire une toilette. Le soir le Baron nous entretient à nouveau : Il est faible, mais comme je l’avais jugé, c’est un homme de caractère qui assume sa charge. Nous l’informons au mieux de ce qui s’est passé avec sa sœur et les rôdeurs qu’elle avait embauché pour ses projets de conquête de la baronnie, et à propos de la libération de la forêt comme des cavernes naines qui sont de nos œuvres. J’insiste pour que le noble Alrik soit reconnu comme ce qu’il est, héritier légitime du royaume nain d’autrefois.

Le Baron nous récompense comme cela se doit en toute justice pour les succès dont il nous est redevable : le noble Alrik se voir reconnaître sa préséance sur les cavernes naines et une aide diplomatique auprès du Grand Roi nain, et chacun récupère quelques avantages conformes à ses goûts et ambitions. Pour ma part, comme il est de droit, je réclame l’armure et le destrier du capitaine que j’ai abattu en combat loyal.

Notre quête est en partie finie puisque le danger des gobelins existe toujours ce qui me préoccupe fort, les légendes ayant rapporté que ces derniers servaient un nécromancien. Nous verrons par la suite ce qui en adviendra…

Texte de Ra-Deg

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